L’opposition guinéenne ne démord pas. Après avoir suspendu ses manifestations contre le pouvoir d’Alpha Condé en raison de la tournure tragique qu’elles ont prises en début de semaine avec un mort et des blessés, l’opposition guinéenne a réaffirmé vendredi la poursuite des actions de contestations.
Manifester, a indiqué un responsable de l’opposition, s’impose comme le seul moyen pour parvenir à pousser le pouvoir et la Céni à renoncer à l’organisation de l’élection présidentielle avant les communales. Alors que l’opposition s’attend à voir le pouvoir se plier face à leur contestation, le président Alpha Condé se basant sur les informations qui lui auraient été fournies par la Commission électorale indépendante, (Céni) a déclaré infaisable, l’option de ramener la présidentielle avant les communales pour des raisons techniques.
Il a même nié la mort d’un Guinéen signalée dans les dernières échauffourées de même que l’usage de balles réelles par les forces de l’ordre lancées à l’assaut des manifestants. De quoi susciter la colère au sein de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg), principal parti de l’opposition, dirigé par Cellou Dalein Diallo.
Dialogue impossible
Dans cette situation où le pouvoir et l’opposition tiennent des discours opposés, le dialogue auquel la communauté internationale appelle les différents protagonistes n’a plus de chance. Les responsables de l’Ufdg l’ont également affirmé. Pour eux, ce n’est plus la peine de dialoguer avec le pouvoir qui a déjà sa position ferme. C’est à croire que les envoyés spéciaux de l’Onu qui vendredi, au terme de leur mission de 72 heures à Conakry, ont demandé aux différentes parties d’aller au dialogue, ont prêché dans le vide. Dans ce cas, on se demande alors où l’opposition et le pouvoir d’Alpha Condé, veulent mener le pays.