Nominations de magistrats : l’Unamab menace de reprendre la grève

Les cours et tribunaux du Bénin pourraient bien être paralysés dans les tout prochains jours. Et ce, du fait des dernières nominations de magistrats prononcées par le gouvernement réuni en Conseil des ministres le 27 mars dernier. Ces nominations, notamment celles qui concernent la présidence de Kandi, les procureurs de Pobè, Natitingou, Calavi et le juge d’instruction d’Aplahoué, à en croire le bureau exécutif de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab), ne respectent pas les règles en la matière.

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Pour le bureau «elles visent non seulement à régler des comptes à certains collègues, mais violent les règles de préséance en même temps qu’elles créent des vacances de postes stratégiquement orchestrées dans certaines juridictions ». L’Unamab, lors d’un point de presse animé le 03 avril dernier, avait dénoncé ces nominations et avaient demandé leur correction.

Paralysie des cours et tribunaux

Mais, en dépit de l’alerte du bureau exécutif de l’Unamab, ces nominations ont été validées dans la nuit du 16 avril dernier par le gouvernement, sans être corrigées comme l’exigeait les magistrats. C’est donc cette validation des nominations, qui a fait sortir l’Unamab de ses gonds. Dans une correspondance en date du 17 avril dernier et adressée à Monsieur le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme, les magistrats font  remarquer que « cette publication à retardement,… révèle la volonté de non transparence du gouvernement dans les nominations de magistrats ». Pour le président Adjaka et ses collègues de l’Unamab c’est de la pure « provocation ».  Face à cette provocation, le bureau exécutif de l’Unamab, dans sa correspondance, informe le gouvernement de ce qu’il reprendra et ce, sans assemblée générale, avec les mouvements de grève, suspendue le 16 décembre 2014, pour une durée de soixante-douze (72) heures, tacitement renouvelables jusqu’à satisfaction totale de ses légitimes revendications.

Et quand on sait que cette paralysie des cours et tribunaux projetée par l’Unamab peut négativement impacter les élections à venir, et donc sur la démocratie béninoise, on ne peut qu’appeler les autorités compétentes à prendre les dispositions nécessaires afin que la grève n’ait pas lieu.  

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