Koupaki à propos des scandales : « Je n’ai commis ni erreur, ni faute »

Longtemps attendu dans les nombreux dossiers dans lesquels son nom est cité, Pascal Iréné Koupaki, l’ancien n°2 du régime Yayi, a enfin répondu présent. Il était hier, jeudi 23 avril 2015, sur le plateau de la chaîne de télévision privée Canal 3 où il a levé un coin de voile sur  sa responsabilité dans ces différents dossiers à scandales.

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Le temps du silence semble désormais révolu pour Pascal Irénée Koupaki. Resté muet depuis son départ du gouvernement en août 2013 en dépit des nombreux dossiers scandaleux dans lesquels son nom a été souvent évoqué sans doute à tort, l’ancien premier ministre du gouvernement du président Boni Yayi a rompu le silence. Hier, jeudi 23 avril 2015, PIK comme on l’appelle, a brisé le silence sur certaines grandes affaires scandaleuses qui ont émaillé les deux quinquennats de l’actuel chef de l’Etat.

Affaire Cen-Sad

Premier scandale économique à éclater sous le régime du changement, l’affaire Cen-Sad est sans doute l’un des nombreux dossiers sur lesquels PIK était très attendu et il a rassuré les sceptiques. Dans une argumentation logique et avec tout le tact qu’on lui connaît, Pascal Irénée Koupaki a en effet démontré qu’il n’a aucune responsabilité dans ce scandale. Il a expliqué que son « rôle n’était pas opérationnel dans ce dossier». Ceci, parce que le ministère dont il avait la charge au moment des faits n’était pas impliqué dans l’organisation du sommet de la Cen-Sad à Cotonou. Et donc, il n’était nullement informé des différentes passations de marchés qu’il y a eu en son temps. Aussi, a indiqué PIK, « tout ce qui devait être fait- installation de commissions pour situer les responsabilités et sanctionner les mis en causes après l’éclatement de l’affaire- a été fait ».

Dossier PVI-NG

Dans cette affaire de signature de contrat entre l’Etat béninois et la société Bénin Control de l’homme d’affaires béninois Patrice Talon pour le contrôle des importations en vue de réduire la fraude douanière, il été dit que le contrat a été résilié au motif que les clauses n’étaient pas bénéfiques pour le pays, PIK n’a aucune responsabilité. Il n’a « commis ni erreur, ni faute dans ce dossier ». D’ailleurs il n’était pas impliqué dans la passation de ce marché car il « n’était ni ministre des finances, ni ministre de l’Economie maritime » qui étaient les ministères impliqués dans le dossier. La seule chose que l’ancien premier ministre a eu à faire dans ce dossier, c’est d’avoir présidé la séance de négociation au cours de laquelle il a découvert que Patrice Talon dont la société Bénin control alors ensemble avec SGS était l’adjudicataire provisoire du marché. Le reste, à en croire PIK, c’est le Conseil des ministres qui l’a autorisé.

Affaire ICC-services

Plus grand scandale économico-social sous le régime du changement¸ l’affaire ICC-Services relative à cette affaire de placement illégal d’argent qui a fait plusieurs milliers de victimes est également étrangère à l’invité de Canal 3. Selon PIK, cette opération se déroulait sous « manteau » et il n’en a été informé qu’à son éclatement en mai 2010. « J’ai entendu parler de l’affaire la première fois le 19 mai 2010 », a indiqué le potentiel candidat à la présidentielle de 2016 qui précisera qu’outre l’opération d’enregistrement des déposants qu’il a conduite, il « a suivi tout le reste comme tout le monde ».

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Atteinte à la sureté de l’Etat et Maria-Gléta

Pascal Irénée Koupaki n’est ni de près ni de loin lié à l’affaire d’atteinte à la sureté de l’Etat qui a vu le jour en février 2013. « Je suis respectueux des institutions. Je ne me sens pas concerné par (cette affaire) » a déclaré PIK au sujet de cette affaire qui, pendant plusieurs mois, a empoisonné l’environnement politique et social national dans cette affaire qu’il ne comprendra que plus tard. Parlant de la centrale Maria-Gléta qui est également un scandale du régime, PIK s’est montré catégorique. « C’est au ministre de l’énergie qu’il faut demander », a fait remarquer l’ancien premier ministre tout en estimant que le problème de cette centrale, « c’est un problème de vertus ». Car, expliquera PIK un document de politique du secteur énergétique a été élaboré et s’il était conduit avec conscience, il n’y aurait pas de souci.

Révision de la constitution, Talon et vision de l’Etat

Sujet principal de la campagne électorale pour les législatives, la révision de la constitution n’a pas été occulté de même que Patrice Talon lors de l’émission. Sur le premier sujet, l’invité de Canal 3 Bénin qui se dit comptable du bilan du régime en même temps que le chef de l’Etat et ses 123 ministres, a été direct. Il pense qu’il faut que le président de la république laisse actuellement son projet pour le remettre à plus tard si les conditions sont réunies. Quant à ses relations avec l’homme d’affaires Patrice Talon, PIK explique qu’elles sont conviviales tout soulignant que « Patrice Talon est l’ami du chef de l’Etat ». Aussi, Pascal Irénée Koupaki pense-t-il que Patrice Talon est un « bon opérateur économique ».

Pour ce qui est de sa vision et de ses ambitions pour 2016, PIK qui a acquis des expériences énormes et qui présente les qualités d’un homme d’Etat pense qu’il faut en plus du renouveau démocratique et du renouveau économique, un autre troisième maillon : le renouveau des valeurs sans lequel le pays ne peut aller au véritable développement

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