Son ambition présidentielle relève désormais d’un secret de polichinelle. Dans l’opinion publique béninoise, très répandue, la candidature du Général Fernand Amoussou, à l’instar de Robert Gbian, pour la présidentielle est une évidence. A quelques jours de la tenue des élections 2015, il lance un appel aux Béninois afin de voter pour des députés patriotes, Il se met déjà dans la posture d’un rassembleur et s’est rendu à plusieurs meetings de différents partis. Il prend un engagement ferme à s’opposer à la révision de la Constitution et invite les populations à sauver la paix et l’unité du pays par leurs actes.
Mes chers compatriotes,
Le dimanche 26 avril prochain, les Béninois sont appelés aux urnes pour élire les députés à l’Assemblée nationale au titre de la 7e législature. Ce serait faire économie de vérité de ne pas reconnaître que le processus a connu de multiples difficultés et péripéties qui ont révélé les insuffisances de notre système électoral. Il est désormais évident que des réformes sont nécessaires pour consolider notre démocratie et améliorer le fonctionnement de nos institutions. Toutefois, la conduite de ces réformes ne doit en aucun cas engendrer des crises et des conflits graves dans notre pays. En conséquence, tout projet de réformes constitutionnelles pendant la période électorale d’avril 2015 à avril 2016 est inopportun, car susceptible d’attenter à la paix, à l’unité et à la concorde nationales. Les cas du Niger, du Mali et du Burkina sont édifiants à cet égard. Je veux la paix pour mon pays, la sécurité et la tranquillité pour mes compatriotes.
L’Assemblée nationale se situe au cœur de notre démocratie. Représenter le peuple béninois, légiférer et contrôler l’action du Gouvernement, tel est le triptyque qui doit guider l’action de nos députés afin de nous permettre de relever les défis de la pauvreté, de l’unité nationale, de l’éducation, du chômage des jeunes, de l’environnement des affaires, de la corruption, du régionalisme, de la précarité de l’énergie électrique et des infrastructures, de l’approfondissement de notre démocratie.
J’engage donc mes compatriotes à voter pour des députés dont ils reconnaissent le patriotisme, la constance des choix politiques et le refus de porter des projets susceptibles de troubler la paix et la tranquillité publique. Certes, la pauvreté, la souffrance et la désespérance sont très largement instrumentalisées. Les promesses démagogiques invraisemblables sont légions, y compris de la part de ceux qui ont pourtant largement eu le temps de « changer » notre vie. Mais je demande de penser à l’après-élection pour ne pas faire des choix sur la base des dons et autres libéralités offerts avec arrogance pendant les périodes électorales.
Votons en conscience et responsabilité lors de cette première élection d’un cycle qui devra consacrer une alternance apaisée.
Je compte sur vous comme vous pouvez compter sur moi.
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