Réélection de Faure au Togo : Jean-Pierre Fabre refuse d’avaler la pilule

Jean-Pierre Fabre, l’opposant et principal challenger du président sortant Faure Essozimna Gnassingbé, n’est pas d’accord avec les résultats provisoires proclamés mardi par la Céni. Annoncé comme premier des perdants avec 34,95% des suffrages exprimés contre 58,75 % pour le gagnant Faure, Jean-Pierre rejette purement et simplement les résultats des urnes selon la Céni.

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On l’avait pourtant cru prêt à accepter ces résultats après la co-médiation de deux présidents de pays voisins à savoir l’ivoirien Alassane Ouattara et le ghanéen John Mahama Dramani qui ont appelé tous les candidats à se soumettre au verdict des urnes que la Céni va annoncer.

Démons de la contestation

La réaction de l’opposant Jean-Pierre Fabre n’est tout de même pas surprenante. Ce n’est que la manifestation du retour des démons de la contestation qui s’illustrent à chaque messe électorale dans le pays. Par le passé beaucoup de Togolais ont péri dans de telles manifestations mettant aux prises les partisans de l’opposition et les inconditionnels soutiens au président Faure Gnassingbé. Si par le passé ces contestations ont quelque chose de légitime, il apparaît avec la modernisation du système de surveillance électorale au Togo, que les marges de manœuvres sont considérablement réduites.

Du moins selon ce que la Nouvelle Tribune a appris d’un des observateurs internationaux ayant participé à la mission de surveillance de l’élection du dimanche 25 avril. Selon notre source, l’opposition togolaise a eu le vent en poupe à Lomé dans la capitale mais elle a manqué de gagner la confiance des populations à l’intérieur du pays. En dehors de Lomé et au fur et à mesure qu’on avance dans le Nord-Togo, Faure Gnassingbé a-t-on appris, a laminé les quatre autres candidats sur la liste avec des scores sans appel. Vrai ou faux? Toutefois, dans cette nouvelle lutte qui s’engage, l’opposition togolaise, ne doit pas perdre de vue la limitation du nombre de mandats présidentiels tout en s’organisant à l’instar de leurs homologues du Nigéria qui viennent de détrôner le président Goodluck Jonathan.

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