La fronde a commencé au sein des Fcbe. Quarante-huit après le vote des membres du bureau de l’Assemblée nationale, la gestion du parti Fcbe essuie ses premières contestations. Au cours d’une conférence de presse animée hier, Marcel de Souza se lâche et confirme avoir outrepassé le mot d’ordre des procurations qu’il qualifie d’humiliation.
« Je suis prêt à déposer le tablier si on doit m’humilier. Je ne suis ni Judas, ni traite. Ceux qui parlent aujourd’hui doivent aller chercher la cause de l’échec ailleurs… ». Ainsi réagissait le ministre du développement Marcel de Souza hier au cours de la conférence de presse qu’il a animée. Très remonté après avoir été accusé par des médias proches du pouvoir d’avoir permis à l’opposition de contrôler le bureau de l’Assemblée nationale, il affirme n’avoir pas accepté le fait qu’on l’ait contraint à donner une procuration qui a été remise à une nouvelle députée qu’il ne connaît même pas. Pour lui, tout ceci est une humiliation. Lui, qui a pris des risques et a travaillé sans ménagement pour l’avènement du K.o se dit prêt à donner sa démission si ce qu’il dit gêne. On se rappelle que mercredi au petit matin, à l’hémicycle, il avait bravé le mot d’ordre des procurations imposé à la plupart des ministres et s’est installé à l’Assemblée nationale pour voter, annulant de facto la procuration qu’il avait fait déposer avant. Marcel de Souza ira plus loin. « On dit que je veux barrer la voie aux jeunes. De quels jeunes parle-t-on ? Notre pays mérite mieux que cela. On parle de quels jeunes ? Des ouvriers de la 25è heure là ? Ils vont nous donner quelle leçon ? » Fulmine le ministre contestataire. C’est à peine s’il n’apostrophe pas le ministre Koutché en parlant de ces jeunes de dernière heure. Il y a quelques jours, un autre cacique du régime Alexandre Hountondji, avait lui aussi, chargé ces jeunes qui ont pris en main la confection de la liste Fcbe lors des dernières élections législatives. Cette déclaration ouvre le bal de la contestation et de la désapprobation du système Fcbe qui montre ainsi ses premiers signes d’essoufflement.
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