Réaction du gouvernement béninois : «personne n’a voulu arrêter Candide Azannaï»

Très attendue toute la journée, la réaction des autorités compétentes, dans ce qu’il convient d’appeler l’affaire Azannaï, n’est tombée qu’en début de soirée. A travers un point de presse, le directeur général de la gendarmerie nationale, le colonel Emile Elomon a donné la version officielle sur ce qui embrase la ville de Cotonou depuis ce matin.

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«Il n’en est de rien d’une tentative d’arrestation», a précisé le colonel Elomon sur Golfe télévision. Il a rappelé que les agents des forces de sécurité s’étaient rendus chez le député Azannaï pour lui remettre une convocation, et non pour l’arrêter comme cela circule dans l’opinion. La convocation fait suite, a-t-il ajouté, à une plainte du président Boni Yayi contre candide Azannaï, pour les propos injurieux tenus à son encontre pendant la campagne législative. Rappelons que pendant la campagne pour les législatives du 26 avril dernier, Boni Yayi et son ancien ministre ont  échangé des propos peu courtois et très violents. Le président de la République avait traité Azannaï  de «bandit». Comme le berger à la bergère, le très virulent député de la 16ème circonscription électorale (Cotonou) a réagi en qualifiant Boni Yayi «d’impoli» et de «mythomane».

Le Sgg dans le 20 h de l’Ortb

Le Secrétaire général du gouvernement, Alassani Tigri est intervenu sur la télévision nationale (Ortb), dans le journal du 20H. Dans son communiqué, Alassani Tigri a abondé dans le même sens que le directeur général de la gendarmerie nationale. « Azannaï a systématiquement pris le président de la République pour une cible à couvrir d’injure», a renchéri le Sgg Alassani Tigri. Il qualifie «d’inadmissibles» et d’ «inacceptables pour l’image du Bénin et de sa démocratie», ces «propos» contre lesquels le président Boni Yayi a décidé de porter plainte. « Le statut de député et d’homme politique ne met pas au-dessus de la loi », a-t-il rappelé. Avant de marteler que « personne n’a voulu arrêter Candide Azannaï (…) Mobiliser ses partisans en parlant d’arrestation est un pure mensonge. Il y a une volonté de récupération politique».

«Une convocation sans motif»

Président du parti Restaurer l’Espoir, le député Candide Azannaï est un transfuge des Forces cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe), la famille politique du président Boni Yayi dont il est devenu un opposant très acerbe. Son domicile de Candide Azannaï, sis au quartier Zogbo, dans le 10ème arrondissement de Cotonou, a été pris d’assaut ce lundi 04 mai, au matin par des hommes en uniforme. Il s’agissait d’un capitaine, suivi de ses soldats.  Les forces de l’ordre ont essayé de défoncer le portail de la résidence pour remettre au député une convocation qui ne portait aucun motif, selon Me Joseph Djogbénou, l’un de ses avocats.  Informées de cette militarisation, personnalités politiques, responsables de la société civile et populations ont rué vers le domicile du député. La situation a un temps dégénéré, avec par moments des échauffourées entre forces de l’ordre et populations.

 

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La convocation de Candide Azannaï

Posted by lanouvelletribune.info on lundi 4 mai 2015

 

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