Adrien Houngbédji : sans réforme, « les télécommandes continueront de fonctionner »

On le sait. Le système partisan béninois est malade. Une certaine presse nationale a annoncé sans aucune retenue que lors des dernières élections législatives notamment l’élection du bureau de l’Assemblée nationale dans la nuit du 19 au 20 mai dernier que les députés étaient « téléguidés » par des ‘’télécommandes’’ dont une depuis Paris.

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Lors de son investiture ce lundi dans ses fonctions de président de l’Assemblée nationale, 7ème législature, Me Adrien Houngbédji a évoqué ces ‘’télécommandes’’.  Sans nier de façon formelle l’existence de ces ‘’télécommandes’’, le président de l’Assemblée nationale béninoise a d’abord fait remarquer que « ni l’une, ni l’autre de ces télécommandes ne sont vertueuses ». Il a poursuivi en soulignant « qu’une élection n’est juste et équitable que si les moyens disponibles sont eux-mêmes justes et équitablement alloués aux protagonistes » avant de condamner les « méthodes qui dénaturent la démocratie ».

Nécessité de réforme du système partisan

Parlant toujours des ‘’télécommandes’’ le numéro 2 des Béninois a laissé entendre que ces ‘’télécommandes’’ menacent dangereusement la classe politique béninoise. C’est pourquoi, appelle une reforme approfondie du système partisan béninois. Laquelle reforme est impérieuse et nécessaire à en croire Me Adrien Houngbédji pour « aboutir à un nombre réduit de partis politiques au lieu des 200 actuellement dénombrés ». Aussi, le président expose-t-il qu’il faut «  les construire autour d’un projet de société, instaurer en leur sein des règles efficaces d’alternances, assurer un financement public conséquent de leurs activités assorti s’un contrôle non moins public ». Le président Houngbédji qui pense également qu’il faut interdire la transhumance.  « Le tout, explique-t-il, pour permettre à nos partis d’être de vrais partis, de vrais socles qui jouent efficacement leur rôle dans l’animation de la vie politique et dans la conquête du pouvoir ». « Sans cette réforme d’envergure, prévient le président de l’Assemblée nationale, les télécommandes continueront de fonctionner ». Et ce, au grand dam de la classe politique qui risque de « disparaître progressivement et à jamais ».

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