Bénin : campus mort, l’Uac surchauffée samedi dernier

(Une douzaine de personnes interpellées et placées en garde à vue) Annoncé ce lundi, le mouvement campus mort des étudiants a finalement démarré samedi dernier. Les activités académiques ont été ainsi perturbées et plusieurs dizaines d’étudiants arrêtés.

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Le campus d’Abomey-Calavi était en ébullition ce samedi 6 juin 2015. Les étudiants, sous la houlette de leurs trois syndicats, ont en effet déclenché le mouvement ‘’campus mort’’. Ils ont déclenché ce mouvement en protestation contre la suppression de la session de rattrapage à la Faculté des Lettres, Arts et Sciences humaines (Flash). Les activités académiques y ont été donc perturbées. Les évaluations programmées pour ce samedi à l’Ecole nationale d’administration (Enam) ont simplement été empêchées par les manifestants. Les étudiants ont également brûlé des pneus pour manifester leur colère. Aussi, les étudiants grévistes ont-ils barricadé la voie inter-Etat Cotonou-Bohicon pendant plusieurs heures obligeant ainsi les usagers de la route à faire un grand détour dans le village universitaire.

Intervention des forces de l’ordre et débandade

Après l’escalade du mouvement d’humeur des étudiants qui a gagné la voie publique, les autorités de l’Université d’Abomey-Calavi ont fait appel aux éléments des forces de l’ordre. Une fois sur le terrain, ces hommes en uniforme ont lancé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Un sauve qui peut total, ce fut. Ça allait dans tous les sens. Des étudiants et mêmes des étudiantes ont escaladé les murs du campus pour pouvoir échapper aux hommes en uniforme. Mais tous n’ont pas réussi à prendre la clé des champs. Certains étudiants ont en effet été interpellés et mis aux arrêts par les éléments des forces de l’ordre. Selon le président de la Fédération nationale des étudiants du Bénin, Bill Souleymane Kingninouho, ce sont au total douze personnes dont des étudiants qui ont été arrêtés et placés en garde à vue au commissariat central de Calavi. On n’ignore encore les chefs d’accusation retenus contre les étudiants arrêtés. Rappelons cependant que les étudiants gardés à vue ont été interpellés après les actes de vandalisme perpétrés par les manifestants qui ont saccagé des panneaux d’affichage et menacé d’autres étudiants hostiles au mouvement avant d’être dispersés par les tirs de gaz lacrymogènes des éléments de la police

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