Bénin : l’Etat asphyxie les agences de voyages

Les signaux économiques du Bénin sont de plus en plus inquiétants. Longtemps cachée aux populations, la mauvaise santé économique du pays se révèle au grand jour avec la grogne des agences de voyages. Depuis 2014, elles ont des créances de plusieurs milliards sur l’Etat qui refusent hélas de les payer. Qu bord de cessation d’activités, elles appellent le ministre des fiances Komi Koutché à les sauver.

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On ne peut se cacher tout le temps sous ces petits doigts, on finira par te voir. Le gouvernement l’apprendra à ses dépends. Lui qui depuis quelques semaines s’évertue à démonter la bonne santé des finances publiques se voit aujourd’hui contraint par la réalité des choses. Et ce sont les agences de voyages qui en donnent le ton. A l’instar des autres sociétés de la place, elles grognent et désapprouvent la politique économique du gouvernement qui a gelé le paiement de la dette intérieure du pays depuis 2014. En effet, selon des sources proches de ces agences de voyages qui facilitent les missions extérieures de l’Etat en préfinançant les voyages des ministres ; des autorités et cadres de l’Etat à l’extérieur ne sont pas payées par l’Etat depuis plusieurs mois. Les factures de ces agences sont bloquées depuis cinq à six mois au ministère des finances et d’autres attendent d’être payées au trésor public. Horripilés par cette situation, certains responsables d’agences ont rencontré en janvier dernier le ministre des finances Komi Koutché en personne qui s’est engagé à régler ce problème dans les brefs délais. Depuis ; silence radio et dans les agences ; c’est le grincement de dents. Elles sont incapables à leurs tours de payer les milliers d’agents qu’elles emploient et la chaîne de désespoir s’allonge. L’économie béninoise en fait les frais avec son lot cauchemardesque d’augmentation de taux de chômage, de baisse de recette et du taux de croissance. Cette situation contredit bien le discours officiel sur l’état de nos finances. Depuis, les agences de voyage n’en peuvent plus et appellent le ministre Koutché au secours.

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