Bénin : le véhicule du Doyen de la Fast vandalisé dans les mouvements à l’Université

Le mouvement ‘’campus mort’’ déclenché par les étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi, plus grande université nationale du Bénin, se poursuit et prend des allures inquiétantes. Déclenché par les organisations estudiantines à caractère syndical en protestation contre la suppression de la session de rattrapage à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash), le mouvement est en effet en train de tourner au vandalisme.

Dans la matinée de ce mardi 9 juin 2015, deux véhicules dont la voiture de service du Doyen de la Faculté des sciences et techniques (Fast), Félix Hountinfindé, ont été endommagés. La vitre arrière du véhicule du Doyen de la Fast est totalement brisée et la carrosserie déformée à plusieurs endroits. Les véhicules à en croire les témoignages les véhicules étaient stationnés devant la faculté quand ils ont été endommagés par les étudiants manifestants à coups de pierres. Les faits se sont produits aux environs de 8 heures ce matin.

Selon le récit fait par le docteur Gil Padonou, enseignant à la Fast, les véhicules ont été saccagés quand il était en travaux pratiques avec les étudiants de la licence des sciences naturelles. Alors qu’ils étaient en cours, certains individus sont venus pour « vandaliser » les lieux et les chasser à coups de pierre. « Nous étions sortis et à ma grande surprise, ils ont continué à lancer les pierres. Le temps que je rentre dans mon véhicule pour rechercher mon badge afin qu’ils m’identifient et ne confondent pas, j’ai constaté qu’ils ont déjà lancé une grosse pierre pour briser la vitre du véhicule du doyen », a expliqué l’enseignant dont la voiture n’a pas été atteinte par les jets de pierres. Toujours selon le docteur Padonou, le chauffeur du doyen a également été visé par les pierres, heureusement il a été habile et réussi à esquiver.

Signalons que sur le campus, la tension est vive. Les tirs de gaz lacrymogènes continuent de retentir. Les course-poursuites des étudiants grévistes aussi continuent en dépit de la pluie qui s’abat sur l’Université depuis le matin.