Utiliser les moyens de l’Etat pour battre campagne. Ce mal n’est pas propre au président béninois qui a été récemment accablé d'utiliser les moyens de l’Etat pour faire la propagande au profit des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), l’alliance au pouvoir. En Côte d’Ivoire, son homologue Alassane Ouattara est également accusé du même mal par les partis de l’opposition qui sont montés au créneau jeudi.
Appelée, Alliance des forces démocratiques (Afd), le regroupement de l’opposition dont sont membres, les partisans de Pascal Affi N’guessan, le leader contesté du Front populaire ivoirien (Fpi), a dénoncé une « Campagne prématurée » du candidat Ouattara. Selon Pascal Affi N’guessan, président de ladite alliance, Ouattara se sert des moyens de l’Etat pour une « campagne prématurée déguisée en visite d’Etat ». Un acte qu’il juge « honteux ». Puisqu’il est investi candidat du Rhdp, a indiqué Affi N’guessan, « le président Ouattara doit arrêter ses visites d’Etat qui sont en réalité des moments pour faire sa campagne » avec ajoute-t-il, « l’argent qui nous appartient…les voitures qui ne sont pas celles du Rhdp ».
Ces accusations de l’opposition ivoiriennes ajoutées à celles récurrentes de l’opposition béninoise contre le président Boni Yayi, posent un sérieux problème de gouvernance en Afrique. On se demande comment éviter qu’un président en exercice n’use des privilèges de son statut de chef de l’Etat pour servir ses causes personnelles, notamment celles électorales.