Développement : la chine comme modèle pour l’Afrique selon des experts

S’inspirer du modèle chinois pour amorcer son développement. C’est ce que des experts proposent au continent africain. Prenant part à une conférence sur les enjeux et perspectives d’avenir de l’Afrique à Dakar, ces experts ont expliqué en quoi il est bon pour le continent noir d’aller à l’école de la Chine.

Publicité

En matière d’achat de ressources naturelles, de construction d’infrastructures et de transfert de technologie pour des fins d’industrialisation, « la coopération chinoise est susceptible d’aider les Etats africains à améliorer les termes de l’échange » a indiqué Yang Guang, chercheur de l’Institut d’études d’Asie de l’Ouest et d’Afrique du Nord à l’Académie chinoise des sciences sociales. Pour lui, avec le Nouveau partenariat pour le développement (Nepad), la pensée africaine sur le développement avait manifesté une sorte de « maturité ». Le Nepad à l’en croire pouvait permettre de relever des défis qui se posent au continent africain. Comme lui, Samir Amin, économiste franco-égyptien voit en la Chine le modèle pour l’Afrique. La Chine a souligné Samir Amin, dispose d’un « projet souverain national qui lui a permis de bâtir un modèle de développement industriel ». Projet souverain national qu’à son avis, « aucun pays africain » ne possède. Appuyant cette approche nationaliste, Adam Habib, professeur de sciences politiques à l’université Witwatersrand en Afrique du Sud ajoute une touche panafricaniste. « Les idées qui doivent développer l’Afrique doivent venir de ses intellectuels » a-t-il indiqué. Il y a lieu selon lui, de penser « un avenir prospère avec des réformes structurelles et un agenda africain » digne du nom. L’architecture institutionnelle a-t-il expliqué est à « revoir » et il faudra créer « un marché africain commun pour mieux négocier avec les investisseurs étrangers ». Pour y parvenir, Adam Habib pense que l’Afrique pourrait partir du modèle chinois. Mais à cela subsiste une nuance qu’a faite le chercheur académicien Yang Guang selon qui «  le modèle chinois ne peut être appliqué dans tous les pays africains » comme un système prêt à porter.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité