L’Anlc se prononce sur les dossiers Sbee, Sonacop et Aholou Kèkè

A la faveur d’une conférence de presse vendredi dernier à Cotonou, l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc) a fait part de ses observations et recommandations dans les dossiers Sbee, Sonacop et Hélène Aholou Kèkè contre l’Etat béninois.

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L’Anlc a été saisie pour enquêter, donner des éclairages et faire des recommandations à propos de certains dossiers objets de sa conférence de presse vendredi 29 mai 2015 à son siège à Cotonou. Le premier est celui opposant Hélène Aholou Kèkè à l’Etat béninois. Il s’agit d’un désaccord au sujet des honoraires de Me Aholou Kèkè alors avocat de l’Etat béninois dans le dossier qui a opposé ce dernier au sieur Mohamed Amadou Cissé. Et dans lequel par décision n°41 du 9 septembre 1992, la Cour d’assises de Cotonou, statuant sur les intérêts civils a condamné Mohamed Amadou Cissé à payer à la banque commerciale du Bénin 6.400.733.859 F Cfa. Mais c’est seulement 1.731.604.309 qui ont été recouvrés. Alors, l’avocat du Bénin a sollicité son confrère sénégalais Moussa Félix Sow pour la saisine et vente de biens appartenant à Mohamed Amadou Cissé. De la somme collectée, l’avocat sénégalais a retiré ses honoraires et fait deux chèques respectifs de 31.301.941 et 1.024.009.726 encaissés par Me Aholou Kèkè sur son compte professionnel. Elle, a son tour, soutient qu’elle doit en déduire ses honoraires. Le cœur du problème, fait remarquer l’Anlc, c’est un défaut de contrat d’honoraires entre les deux parties. Comme recommandation, l’institution suggère au gouvernement de se conformer à l’article 56 du règlement n°05/CM/Uemoa du 25 septembre 2014 et de saisir le bâtonnier de l’ordre des avocats par l’agent judiciaire du trésor. Et ce, et surtout, avant l’expiration du délai de prescription fixé qui est de deux ans, soit le 31 décembre 2016 dans le cas d’espèce.

L’Anlc est aussi intervenue sur l’affaire gré-à-gré et surfacturation à la Sbee pendant devant la justice et dans laquelle sont inculpés Marius Hounkpatin alors Dg de la société, et d’autres personnes. Elle s’est également prononcée sur le cas Sonacop et se désole ici de la mise en liberté d’office, pour défaut de renouvellement dans les délais légaux des mandats de dépôt, des concernés que sont Expédit Houessou, Roger Awouekèto et Eric Djossou. Ces derniers ont été accusés pour détournement de deniers publics et de corruption d’agents publics et placés sous mandats de dépôt le 17 mai 2013.

Pour ces cas, l’Anlc propose au gouvernement la mise en place d’organisations et de conditions adéquates pour un règlement prompt de pareilles situations. Particulièrement, elle recommande au gouvernement de situer les responsabilités à propos de ce non renouvellement de mandats de dépôt dans le cas Sonacop.

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