L’Assemblée Nationale en cessation de paiement

Rien ne va plus dans la trésorerie au sommet de l’Etat. Les finances publiques sont au rouge et les difficultés de payement se font ressentir davantage au niveau des structures étatiques et des institutions de l’Etat.

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L’Assemblée Nationale n’est pas épargnée non plus par cette conjoncture économique pour le moins morose. Deux jours après l’investiture en grande pompe de son tout nouveau président, les informations distillées par des sources proches de l’Administration parlementaire sont pour le moins inquiétantes, quant à la santé financière de l’institution.

On apprend en effet que les caisses de cette institution sont quasi vides du fait que le gouvernement n’arrive plus à transférer les ressources financières susceptibles de faire fonctionner convenablement l’ institution parlementaire. Pis, les nouvelles autorités de la deuxième institution du pays seraient même en cessation de payement du fait de leur incapacité à honorer les charges incompressibles et le paiement des factures des prestataires.

Selon nos recoupements, depuis le premier trimestre de cette année 2015, le ministère de l’Economie, des Finances et des programmes de dénationalisation n’a pas daigné virer les ressources qui s’élèveraient à environ 3,5 milliards de francs CFA. Le même scénario est enregistré au cours du deuxième trimestre de l’année 2015 qui tire à sa fin, sans qu’aucun virement ne soit fait dans le compte de l’Assemblée Nationale. Une situation qui inquiète compte tenu des charges qui attendent les responsables et le bureau fraîchement élu de cette institution parlementaire. De mémoire de journaliste, l’Assemblée Nationale n’a jamais enregistré une telle situation susceptible de bloquer ses activités, depuis l’avènement du Renouveau démocratique.

Selon nos informations, c’est seulement sous le régime de Yayi que l’Assemblée Nationale enregistre autant de retards dans la mise à disposition des dotations pourtant prévues dans la loi des finances. L’ancien président Mathurin Coffi Nago s’était déjà plaint de ces retards dans l’un de ses derniers discours de fin de législature. Le comble est qu’en dehors des prestataires qui attendent d’être payés, les frais de sevrage des anciens députés de la 6è législature qui n’ont pas été réélus risquent de ne pas être payés à bonne date, de même que les primes d’installation des nouveaux députés.

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A l’Assemblée Nationale, on craint le pire , c’est-à-dire l’impossibilité même de payer les salaires des fonctionnaires parlementaires à la fin du mois en cours. D’autant qu’il se murmure qu’il a fallu l’intervention personnelle du chef de l’Etat après l’audience accordée au tout nouveau président pour que la cérémonie de son investiture puisse se dérouler sans encombres. C’est dire que si rien n’est fait dans les heures et jours à venir, les activités à l’Assemblée Nationale risquent d’être bloquées.

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