Nigéria : première patate chaude pour Buhari

A peine installé, le nouveau président du Nigéria Muhammadu Buhari tient déjà entre ses mains une patate chaude. Il s’agit d’un dossier de crimes de guerre accablant de hauts gradés de l’armée nigériane. Selon Amnesty international, l’organisation internationale de défense des droits de l’homme, ces hauts gradés de l’armée nigériane ont orchestré plus de 1200 exécutions extrajudiciaires dans la lutte contre la secte islamiste, terroriste Boko Haram.

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Des accusations graves basées sur un rapport au titre évocateur de « Des galons sur les épaules, du sang sur les mains », rédigé sur la base de confidences entre autres, de soldats nigérians. Le rapport indique également que les soldats nigérians ont procédé à des arrestations injustifiées de plus de 20.000 personnes dont de nombreux adolescents et jeunes à qui ils ont fait subir des actes de tortures et des traitements inhumains. Gardés dans des conditions extrêmement pénibles, selon le rapport, beaucoup de personnes sont passées de vie à trépas, à cause de faims et de manque de soins médicaux. Assurant avoir les preuves de ces accusations, Amnesty international en appelle à des poursuites de la Cour pénale internationale (Cpi) contre les hauts gradés incriminés dont les noms assurent l’organisation de défense des droits de l’Homme, sont déjà transmis à l’instance judiciaire internationale.

Buhari mis à l’épreuve

Pour le président Buhari, nul doute que c’est une épreuve. Le Général installé il y a seulement une semaine, se voit ainsi appeler à livrer des hommes d’un corps auquel il a appartenu et qui, ce n’est qu’un secret de polichinelle, a contribué à son élection. Mais bien que compliqué cette épreuve, Buhari dont on loue la rigueur et l’intolérance à l’injustice, s’est dit prêt à la traiter. Selon un communiqué de la présidence, il a promis examiner le rapport de 133 pages afin de donner une suite à ce dossier. Il a fait savoir que son gouvernement s’occupera de l’ensemble des cas de violation des droits de l’homme dans la perspective de promouvoir un Etat de droit. Affaire à suivre.

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