Pré-collecte des déchets à Cotonou : la Cogeda dénonce la décision de la Mairie et menace

En contestation de l’arrêté de la Mairie de Cotonou en date du 26 mai 2015 qui modifie le zonage des activités de pré-collecte des déchets solides ménagers, la Coordination des Ong de gestion des déchets solides ménagers et de l’assainissement à Cotonou (Cogeda) est montée hier, lundi au créneau pour dénoncer la décision des autorités municipales.

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 Déjà mal en point avec les inondations, la santé de la population cotonoise pourrait se dégrader davantage. La Coordination des Ong de gestion des déchets solides ménagers et de l’assainissement à Cotonou (Cogeda) menace en effet de ne plus ramasser les ordures ménagères. A l’origine de cette menace de la Cogeda qui pourrait avoir de graves conséquences sur la santé des habitants de la capitale économique du Bénin un arrêté de la Mairie daté du 26 mai dernier qui modifie le zonage notamment secteur 12-13 qui est désormais divisé en deux zones qui ont été attribuées à de nouvelles Ong (pas membres de la Cogeda). Cette modification du zonage n’est nullement du goût de la Cogeda qui, à la faveur d’une assemblée générale extraordinaire qu’elle a tenue hier, lundi au centre Paul VI à Cotonou, a donné de la voix. Cela,  pour non seulement dénoncer cet arrêté mais surtout pour exiger son retrait pur et simple.

Dans ses dénonciations hier, la Cogeda a en effet fait remarquer que l’arrêté de la Mairie viole les clauses du partenariat de collaboration entre les deux parties. Et ce, à plus d’un titre. D’abord parce que l’activité de pré-collecte des déchets ménagers solides selon le Coordonnateur général de la Cogeda, Kokou Soyinou, est une activité initiée par les acteurs eux-mêmes pour suppléer à la voirie qui a montré ses limites. Egalement, explique Kokou Soyinou, parce que le zonage en vigueur depuis août 2001 n’a pas été mis en œuvre par un arrêté. Mieux, pense le coordonnateur Soyinou, le zonage n’est point ce qui lie la Mairie à la Cogeda. Pour les responsables d’Ong membres de la Cogeda donc, la municipalité n’a nullement le droit de modifier le plan initial. Et Pire, de façon unilatérale. C’est pourquoi, ils pensent que l’arrêté municipal est un acte aux relents politiques qui mettra en ruine plusieurs décennies d’efforts de la Cogeda et ouvrira la porte à l’anarchie et au désordre dans le secteur.

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