L’affaire avait fait grand bruit. Le retour d’exil un peu « musclé » d’Angelo Houssou, le juge du 6ème cabinet d’instruction du tribunal de première instance de première classe de Cotonou devenu célèbre après ses ordonnances dans les affaires empoisonnement du président Boni Yayi et coup d’Etat, avait fait des vagues.
En effet à son arrivée à l’aéroport samedi 15 août dernier de retour de son exil américain aux environs de 14 heures (heure locale), le juge Angelo Houssou a passé plusieurs heures à l’aéroport international Bernardin Cardinal Gantin de Cadjèhoun avant de regagner son domicile. Aux sorties ce lundi 17 août du conseil des ministres, le directeur de l’émigration et de l’immigration, le commissaire principal de Police, Didier Atchou, est revenu sur les longues heures passées par le juge à l’aéroport pour faire remarquer que c’était un choix délibéré du magistrat.
En effet, à en croire le directeur de l’émigration et de l’immigration, samedi dernier, à 14 heures (heure locale), le dossier du juge avait été traité et il avait été autorisé à rentrer chez lui bien qu’il ait présenté qu’une simple carte d’identité à sa descente d’avion. Mais contre toute attente, explique le commissaire Atchou, le juge s’était refusé de rentrer chez lui sans ses accompagnateurs. « Si le juge Angelo Houssou a passé beaucoup de temps à l’aéroport avant de rentrer chez lui, cela ne dépendait pas de l’immigration à l’aéroport mais c’était un choix que lui-même délibérément a opéré parce qu’il exigeait qu’on le refoule avec les cinq mercenaires qui l’accompagnent », a expliqué Didier Atchou.
Les cinq individus- deux Français, une Ghanéenne, un Roumain et un Américain- à leur arrivée samedi dernier, avaient été bloqués par les services compétents de la police nationale car ils seraient des « mercenaires » et représentaient une « menace pour la sécurité nationale ». Ils ont donc été renvoyés du pays, dimanche dernier. Le juge, lui, est rentré chez lui.
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