Human Rights Watch souhaite qu’enfin le camp Ouattara soit également objet d’une enquête internationale pour identifier des auteurs d’exactions commises pendant la crise post-électorale qui sont tapis dans l’ombre de l’actuel chef d’Etat ivoirien Alassane Ouattara.
Dans son rapport qu’elle a publié ce mardi, l’Ong signale que la Cour pénale a mené des enquêtes internationales unidirectionnelles qui n’ont visé que des proches et partisans de Laurent Gbagbo, l’ancien président aujourd’hui en détention à la Haye. Une situation qui n’est pas du goût de l’organisation de défense des droits de l’homme qui appelle la Cpi a orienté désormais ses enquêtes dans le camp du président Ouattara où de nombreuses personnes sont soupçonnées d’avoir commis des barbaries inouïes. En Côte d’Ivoire apprend Hrw, la Cpi a perdu en crédit auprès des Ivoiriens qui déplorent l’indifférence de l’instance internationale de justice aux auteurs de crimes de guerre appartenant au cercle du président Ouattara. Preuve de cette perte de crédibilité et de légitimité, Hrw révèle qu’environ 46% des Ivoiriens ont encore d’estime pour la Cpi. Les 54 % des interviewés présentent la Cpi comme une instance partiale occasionnant une justice des vainqueurs contre les vaincus. Et pas plus tard que mardi, de nouvelles personnes appartenant au camp de Laurent Gbagbo ont été condamnées en Côte d’Ivoire à des peines d’emprisonnement variant de 5 à 20 ans.