Elections au Niger : la Ceni sur la sellette

Au Niger, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) fait l’objet de vives critiques. A six mois des législatives et présidentielles, le calendrier électoral qu’elle a établi est contesté par l’opposition nigérienne qui est montée au créneau dimanche.

L’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la république (Ardr), une coalition de partis de l’opposition nigérienne a rejeté le chronogramme établi par la Céni, dénonçant un calendrier conçu sans « consensus ». Selon le calendrier de la Ceni, le premier tour de la présidentielle est couplé aux législatives du 21 février 2016. Aussi, la Ceni pour une première fois, inverse l’ordre avec les élections locales qui se tiendront après la présidentielle contrairement à la tradition au Niger. Ce que l’opposition n’approuve pas et exige la tenue des élections locales avant la présidentielle. L’absence de consensus que dénonce l’Ardr s’inscrit en faux contre les déclarations du magistrat Ibrahim Boubé, président de la Ceni qui avait indiqué le 29 juillet que le calendrier électoral a été fixé avec le consensus des membres de la commission. Selon l’opposition, ses délégués n’avaient pas approuvé cette décision.

Crise de confiance

Au Niger, il est perceptible une crise de confiance entre des forces politiques de l’opposition et les institutions chargées de coordonner les opérations des scrutins. Avant la Ceni, c’est d’abord la Cour constitutionnelle qui a été vilipendée par l’opposition. Dans un livre blanc publié mi-janvier, l’opposition a dénoncé une allégeance de la Cour constitutionnelle au président Mahamadou Issoufou. Cette Cour qui doit pourtant valider les candidatures et les résultats, selon l’opposition n’est pas digne de foi.

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