Presque tout le peuple béninois a suivi avec intérêt ce lundi 17 août 2015, l’homme qui, depuis près de trois ans, a été contraint de vivre loin de son pays natal pour le simple motif qu’il n’ait pas cautionné une révision opportuniste de notre Loi fondamentale.
Patrice Talon, comme c’est de lui il s’agit, connu pour son attachement à la paix, a avoué qu’il a aussi pardonné. Une déclaration qui, naturellement, constitue un grand pas dans la pacification de la tension politique dans notre pays. De ce fait, la balle est renvoyée dans le camp du président Boni Yayi qui doit, à son tour, prouver le bien fondé de son pardon autoproclamé.
Le président de la république, Boni Yayi est désormais mis devant les faits. Il doit maintenant montrer à tout le peuple béninois, sa bonne foi. Dans une dynamique d’œuvre pour la paix dans notre pays, Boni Yayi doit tout faire pour que les Béninois gardent effectivement un souvenir lointain de ce qu’on a appelé jusque-là dossiers « tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat ou de menace à la sureté de l’Etat ». Et a n’en point douter, cela ne dépend que du président Yayi. En tout cas, le pas que Patrice Talon doit faire pour rassurer, il vient de le faire lundi dernier à la satisfaction de tous les Béninois. Ainsi, le Chef de l’Etat, premier magistrat du pays, le Dr Boni Yayi a toutes les cartes en mains pour montrer, puis prouver une fois de plus à tout le peuple béninois, combien il est attaché à la paix dans notre pays. En réalité, ce serait injuste de ne pas accorder du crédit au gouvernement du Dr Boni Yayi, vu toutes les mesures que ce dernier déploient dans le sens du règlement de conflits sociaux depuis longtemps. Cela est d’autant une bonne chose et rassurante que le Chef de l’Etat, Boni Yayi doit aller plus loin.
Oublier le passé
«Le passé est mort, le présent nous appartient», enseigne l’adage. Cependant, à l’étape actuelle des choses, il est du devoir du gouvernement de faire en sorte que l’homme d’affaires Patrice Talon, oublie tout ce qui peut encore amener de nouvelles frustrations. Il l’a encore prouvé lors de son interview quand il disait : «Je ne soumettrai jamais mon pays à des condamnations de payement». Cela explique réellement que Patrice Talon, a tourné la page. Le passé est désormais derrière lui. Le président Boni Yayi et le Bénin n’ont plus rien à gagner dans un bras de fer contre un opérateur économique d’une telle envergure. En tout cas, ce qui est important, c’est que Patrice Talon a effectivement montré sa bonne foi. Et c’est le contraire qui aurait suscité inquiétude. A sept mois d’une transition politique dans notre pays, le président Boni Yayi doit à tout prix jouer sa partition pour un climat politique et social apaisé. Les sages, dignitaires et notables de notre pays ont certainement un rôle important à jouer afin que la paix, l’unité et la cohésion nationale règnent dans notre pays