L’une des personnalités de la musique traditionnelle au Bénin vient de tirer sa révérence. Anagonou Vodjo, n’est plus. La vedette du Akonhoun a rendu l’âme dans la matinée du lundi 14 septembre 2015 dans sa 68è année.
De source proche de sa famille, c’est à l’hôpital de zone de Comè dans le département du Mono où elle a été admise suite à une rechute (d’une maladie du foie dont elle souffrait depuis peu). Elle a même suivi plusieurs interventions par le passé, informe la même source. Anagonou Vodjo s’en va laissant derrière elle 19 albums dont le dernier est en cours de production. Une vingtaine de disque à travers lesquels la chanteuse replonge les amoureux de la musique traditionnelle dans les chants et danses des palais royaux du Bénin, notamment de la cité historique d’Abomey dont l’histoire, les panégyriques du Danhomé sont racontés dans ses chansons. Anagonou Vodjo, s’est spécialisée dans le rythme Akonhoun qui, à l’origine, est une percussion exécutée dans les palais royaux lors de grandes festivités. Elle est porteuse d’un pan de l’identité d’Abomey et de la culture béninoise en général. En s’y accrochant, l’artiste a vu juste pour arracher l’affection de tout le peuple béninois qui continue de l’aduler. Elle aussi de son côté travaillant pour maintenir cette identité rythmique ajoutée à celle de sa voix que le poids de l’âge n’a pu atteindre. Anagonou Vodjo s’en va mais ses traces restent indélébiles sur le patrimoine de la musique béninoise. Au-delà des œuvres phonographiques sorties de ses inspirations et qui continueront de faire parler d’elle, sa musique a pu inspirer bon nombre d’artistes dans le rang de la génération d’après elle, qui exécutent ce rythme pour sa pérennisation. Paix à son âme
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