Coup d’Etat au Burkina-Faso : Yayi et Macky Sall à Ouaga demain

L’ordre constitutionnel au Burkina-Faso a été officiellement remis en cause au petit matin de ce jeudi 17 septembre 2015 par des éléments du régiment de sécurité présidentielle (RSP). Et ce, alors que le pays s’apprêtait à aller aux urnes le 11 octobre prochain pour désigner son nouveau président après environ un an de transition.

Pour tenter de rétablir l’ordre constitutionnel, une délégation de  la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sera à Ouagadougou demain vendredi 18 septembre. Cette délégation sera composée de deux chefs d’Etat de la sous-région. Notamment, les présidents Thomas Boni Yayi du Bénin récemment désigné par la Cédéao comme médiateur pour les élections au pays des hommes intègres et Macky Sall du Sénégal. Le chef de l’Etat sénégalais, il faut le préciser, est le président en exercice de la Cédéao.

Les deux chefs d’Etat, à en croire le ministre béninois des affaires étrangères, Saliou Akadiri, qui a annoncé la nouvelle il y a quelques instants sur la télévision nationale (ORTB),  se rendront au Burkina-Faso pour étudier les voies et moyens de sortir de cette nouvelle crise qui plonge le pays dans une incertitude. Il faut dire que le Béninois Boni Yayi et le Sénégalais Macky Sall seront les premiers chefs d’Etat à se rendre à Ouaga pour tenter de désamorcer la situation dont personne ne peut prédire pour l’instant l’issue.  

Rappelons que le putsch qui, visiblement, est un coup minutieusement préparé par le Général Gilbert Diendéré, le désormais homme fort de Ouaga, et ses éléments du RSP, a démarré hier, mercredi par une séquestration du président de la transition burkinabè, Michel Kafando et plusieurs ministres dont le premier ministre, Isaac Zida lors d’une réunion. Par la suite, les choses sont allées très vite et ont débouché ce matin sur le coup d’Etat. Mettant du coup, en cause l’ordre constitutionnel. La mission donc du président Boni Yayi et de son homologue Macky Sall demain, sera de tout faire pour retablir cet ordre constitutionnel. Et cela, on s’imagine, paraît une mission bien difficile même si elle n’est pas impossible.

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