La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo essuie de vives critiques de l’opposition. Soupçonnée d’être de mèche avec le président Joseph Kabila accusé de vouloir se maintenir au pouvoir au terme de son dernier mandat, la Cour constitutionnelle a rendu un arrêt qui n’est pas du goût de l’opposition.
Dans cet arrêt en question, la Cour a ordonné à la Commission électorale de modifier son calendrier des élections. L’opposition estime que les Sages de la Cour viennent ainsi d’offrir une occasion de report de l’élection présidentielle de 2016 au régime en place, dans le but que Joseph Kabila reste au pouvoir sans scrutin.
Une gigantesque opposition
Face à elle la Cour constitutionnelle a vu une opposition forte de 104 formations politiques réunies dans le Fonus, (Forces novatrices pour l’union et la solidarité). Emery Okundji, secrétaire général de ce vaste regroupement, dénonce une trinité « Céni-gouvernement-Cour constitutionnelle » engagée dans une stratégie visant à provoquer « un glissement » du calendrier électoral en faveur de Joseph Kabila. Pour lui le président Kabila n’a pas encore jeté les armes et continue de faire feu de tout bois pour demeurer à la tête du pays en dépit de la limitation des mandats stipulée dans la Constitution de la Rdc. Contre les critiques de l’opposition, des défenseurs de la Cour constitutionnelle estiment que les Sages en demandant un réaménagement du calendrier électoral n’ont pas demander à la Céni de dépasser les limites constitutionnelles.