Rdc : le violent « non » du peuple à Kabila

En République Démocratique du Congo (Rdc) le peuple veille au grain et ne veut nullement permettre à Joseph Kabila, le président en fin de mandat de le dribler pour s’offrir une prolongation anticonstitutionnelle.

Mardi, A Kinshasa, les Congolais, estimés à l’ordre de deux à trois milles ont investi les rues de la place Sainte-Thérèse de Ndjili dans le sud de la capitale, pour manifester leur désapprobation à toute tentative de report du calendrier électoral pouvant favoriser le maintien au pouvoir de Joseph Kabila au terme de son dernier mandat constitutionnel en 2016. Cette manifestation populaire bien qu’elle ait eu lieu sur une place au nom d’une sainte ne s’est pas sainement déroulée. Elle a vite dégénéré quand des jeunes manipulés par le régime en place ont attaqué à coup de pierres et de bâtons les manifestants qui n’ont pas tardé à les prendre en charge. L’un des agresseurs violemment battu, devra la vie à une vingtaine de forces de l’ordre venus l’arracher des mains de la foule furieuse. Les manifestants mobilisés par des formations politiques de l’opposition tiennent à l’organisation en novembre 2016 du scrutin présidentiel devant consacrer le départ de Joseph Kabila. Réunis dans un mouvement dénommé le G7, des partis dissidents de la majorité présidentielle ont dénoncé lundi, dans une correspondance, une stratégie « suicidaire » du président Kabila visant la modification du calendrier électoral. Cette sortie populaire se tient une semaine après la scandaleuse décision de la Cour constitutionnelle ordonnant la tenue d’élections des gouverneurs de nouvelles provinces créées avant les provinciales elles-mêmes. Ce qui laisse présager d’un réaménagement du calendrier électoral que craignent les partis d’opposition méfiants vis-à-vis du régime Kabila.

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