La candidature unique en 2016 : une bombe à retardement pour les grandes alliances politiques

Auteur du livre « Education et gouvernance politiques au Bénin : Du Danxomè à l’ère démocratique», paru chez L’Harmattan cette année,  Gilles Gohy, Socio-politologue, enseignant à l’Université d’Abomey-Calavi était vendredi dernier l’invité du press club « Café Médias Plus ». Son intervention a porté sur la présidentielle 2016, notamment l’attentisme des grandes formations politiques et le profil du prochain chef de l’Etat.

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«Présidentielle 2016 et les hésitations de l’Un, les Fcbe et les autres alliances : la lecture du politologue.» C’est autour de ce thème que Dr Gilles Gohy est intervenu à « Café Médias Plus » vendredi 23 octobre dernier. Politologue et enseignant à l’Université d’Abomey-Calavi, il a partagé avec les journalistes sa lecture des enjeux du scrutin de février/mars 2016, le comportement de la classe politique et le profil de l’homme ou la femme qu’il faut à la tête du Bénin. «L’enjeu de l’élection présidentielle de 2016 est l’alternance politique sous toutes ses formes », a-t-il indiqué. Cependant, a-t-il nuancé, vu la situation politique actuelle, il faut s’attendre à beaucoup de surprises. L’un des aspects de cette situation politique évoquée par le Dr Gohy estl’attentisme, sinon, l’hésitation observée au niveau de la classe politique. A quatre mois du premier tour du scrutin,aucune des grandes formations de l’échiquier politique national n’a encore désigné son candidat. Des Fcbe  (alliance au pouvoir) à l’Union fait la Nation (opposition) en passant par l’And, Fdu, l’alliance Abt et les  grands partis comme le Prd et la Rb, c’est le même constat. L’Udbn de Claudine Prudencio est l’unique parti à avoir quitté ce cercle en désignant le week-end dernier son candidat ; Sébastien Ajavon. Le politologue interprète de trois manières cette situation. Primo, ces grandes formations politiques éprouvent des difficultés à désigner un candidat unique interne qui sera « fortement » et « franchement » soutenu par les siens. Secundo, cette « frilosité » des grands partis s’explique par le fait qu’ils ne sont pas sûrs de la capacité de leurs probables candidats à gagner l’élection présidentielle. Tertio, la candidature unique est une bombe à retardement pour toutes les grandes alliances dont l’Un et les Fcbe.

Concernant le profil du prochain président, l’auteur de « Education et gouvernance politiques au Bénin : Du Danxomè à l’ère démocratique»  estime qu’à partir du 06 avril 2016, il faudra à la tête du Bénin un président « vertueux », ayant pour « boussole le nationalisme et le développement national »

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