Au lendemain de la Journée mondiale de l’alimentation (Jma) 2015, la délégation de la Fao a mis le cap sur Karimama à une cinquantaine de kilomètres de Guéné. Dans le cadre du projet « Assistance à la relance des activités productives des ménages affectés par les inondations de Malanville et de Karimama », 21 groupements féminins et des ménages individuels ont reçu des intrants et des équipements agricoles.
A Karimama, c’est dans la cour de la mairie que la cérémonie s’est déroulée. Le maire absent s’est fait représenter par son premier adjoint Idouma Bouraima. Ici aussi, quelques tentes ont été installées pour accueillir la délégation de la Fao conduite par son représentant le docteur Tiémoko Yo et les cadres du ministère de l’agriculture. Les dons étaient installés sous un soleil ardent. Le premier adjoint au maire, dans son allocution de bienvenue, a remercié le gouvernement et la Fao pour avoir pensé aux populations de Karimama souvent marginalisées. Il a rappelé la dureté de la nature dans cette commune qui connaît près de quatre mois de sécheresse avec des températures qui vont parfois jusqu’à 52 °. En plus de la sécheresse, les populations doivent faire face à l’inondation. Et les effets des inondations de 2013 ont été aggravés de 2014 suivie en 2015 de nouveaux épisodes de sécheresse et d’inondation. C’est donc dans un cycle infernal que vivent les populations de Karimama et de Malanville. Et il fallait qu’on leur vienne à l’aide. Ainsi, 10 mois après sa dernière descente, la Fao continue de venir en aide à ces populations. Le Docteur Yo a rappelé que l’organisation appuie cette commune par une formation à la résilience à une centaine de leaders communautaires. Car, il est impératif que les populations soient capables d’anticiper sur les catastrophes, d’assumer les risques et de trouver des solutions par elles-mêmes.
En revenant à Karimama, la Fao est venue avec 400 tonnes de semences certifiées de riz et de maïs, 2550 boîtes de semences de tomates, de piment et d’oignon, 170 tonnes d’engrais et des petits équipements agricoles. Le représentant de la Fao a indiqué que ce projet d’assistance a pu se réaliser grâce à «l’appui financier de la Banque africaine de développement» qui a donné plus de 460 000 000 FCFA. Selon lui, dans le cadre de ce projet, il y a déjà eu des vaccinations et des déparasitages du bétail appartenant aux populations sinistrées. Face à cette générosité, Saley Maïmouna représentante d’un groupement de femmes de Monsey Dendi fabricant de l’huile d’arachide et faisant du jardinage, s’est confondue en remerciements. Elle a salué la Fao et le gouvernement de Boni Yayi pour avoir pensé à elles. Le représentant du ministre de l’agriculture va dans le même sens avant de souhaiter qu’au-delà des dons, il faut chercher des financements pour construire des digues afin de lutter contre les inondations
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