Le Front paralyse les activités pédagogiques dans les écoles ce jour

Longtemps agitée, la menace d’une grève dans le secteur de l’Education sera exécutée par le Front d’action des syndicats de l’Education qui déclenche une grève d’avertissement de 48 heures à compter de ce jour.

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A peine démarrées, les activités pédagogiques connaîtront une perturbation à compter de ce jour, jeudi 22 octobre 2015. En effet, après avoir longtemps brandi l’arme de la grève, les syndicats membres du Front d’action de l’Education ont décidé de l’utiliser. Le Front déclenche une grève d’avertissement de 48 heures. Cette décision de grève qui ne sera pas  sans conséquences fâcheuses sur les apprenants, les responsables du Front disent l’avoir prise à la demande de la base. Cette dernière estime que le gouvernement notamment le ministre d’Etat chargé de l’Economie des Finances et programmes de dénationalisation, Komi Koutché, veut maintenir les enseignants de la maternelle, du primaire et secondaire général, technique et professionnel dans une situation de misère. A en croire le préavis de grève en date du 19 octobre dernier déposé par le Front d’action des syndicats de l’Education, c’est contre cette situation de misère dans laquelle ils sont confinés du fait de la non signature des statuts particuliers des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire général, technique et professionnel attendus depuis trois semaines, que les enseignants ont décidé de reprendre avec la lutte. Cette dernière commence avec la grève d’avertissement de 48 heures qui démarre ce jour. Et si rien n’est fait, les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire général, technique et professionnel entendent pousser loin le bouchon. « Nous passerons à 96 heures de grève par semaine, si le gouvernement ne satisfait pas nos revendications », avertit un responsable du Front.

Le gouvernement enfin sensible ?

Il semble que ces avertissements et menaces sur l’école au Bénin, pour une fois, ne semblent pas tomber dans des oreilles de sourds. En effet, le gouvernement, par l’intermédiaire du Vice-premier ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, vient de convoquer les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales à une rencontre. Cette rencontre dite de concertation, selon un communiqué passé en bande défilante sur la télévision nationale, se tiendra dans l’après-midi même ce jeudi à l’Infosec à Cotonou. Elle portera sur le processus d’élaboration et d’adoption des statuts particuliers des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire général, technique et professionnel. Sont conviés à la séance qui, à en croire le communiqué du Vice-premier ministre est importante, les secrétaires généraux de la CSA-Bénin, de la Cosi-Bénin, de la CSTB, de la CGTB, de la CSUB, de la CSPIB et de l’UNSTB❒

Le gouvernement, toujours médecin après la mort !

Dans la résolution des crises sociales au Bénin, le gouvernement du président Boni Yayi, semble toujours dans la logique du pourrissement. La résolution de la nouvelle crise de l’école est en une preuve palpable. En effet, cette nouvelle pointait à l’horizon depuis quelques semaines. Les signes avant-coureurs étaient visibles depuis quelques temps. Il y a eu plusieurs menaces avant même la rentrée scolaire le 5 octobre dernier. Il y en a eu après cette rentrée qualifiée de « rentrée politique » par les responsables du Front. On se rappelle que le 12 octobre dernier, les responsables du Front avaient donné un ultimatum d’une semaine au gouvernement pour satisfaire à leurs revendications. Cet ultimatum a expiré et une motion de grève a été prise lundi 19 octobre 2015. Mais curieusement, c’est alors que le mouvement de grève d’avertissement du Front d’action des syndicats de l’Education démarre avec, à n’en point douter,une paralysie des activités pédagogiques d’au moins de 24 heures que le gouvernement se meut. Toute chose qui laisse croire que le gouvernement du président Boni Yayi à la tête du Bénin depuis bientôt 10 ans, est toujours dans la logique du pourrissement. Ce qui est bien déplorable pour un pays en développement comme le Bénin.  

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