Naissance du «Front de refus du Bénin-Waxala» pour sauver le Bénin

Décidés à combattre et changer le système de gouvernance en place au Bénin, des organisations syndicales, des membres du Parti communiste du Bénin (Pcb), des mouvements de veilles citoyennes et des citoyens assoiffés de justice sociale ont porté sur les fonts baptismaux le « Front de refus du Bénin-Waxala » avec à sa tête le professeur Philippe Noudjènoumè et réclament des «Etats généraux du peuple pour refonder» le pays.

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Front de refus du Bénin-Waxala. C’est un nouveau creuset de combat citoyen qui vient de voir le jour au Bénin. Il a été porté sur les  fonts baptismaux ce jeudi 29 octobre 2015 à la bourse du travail à Cotonou où s’est tenue l’Assemblée constitutive avec la présence de responsables syndicaux, du Parti Communiste du Bénin, mouvements de veilles citoyennes, d’associations de femmes des marchés, et autres regroupements. Visiblement décidés, les membres du « Front de refus du Bénin-Waxala » veulent mettre fin au système de gouvernance en place, qui de leur point de vue ruine le pays. Et ce, hit et nunc. « Front de refus du Bénin-Xahala, non aux élections à coup de distribution d’argent et de fraude ! Mettons fin à la République des pilleurs, des voleurs, des fraudeurs » lisait-on sur une des banderoles posées dans la salle. Dans son allocution d’ouverture, Philippe Noudjènoumè, le porte-flambeau du front a peint en noir l’état de la gouvernance au Bénin. « Le consensus est réalisé sur le fait que le Bénin notre chère patrie, est déjà dans le  »Waxala », c’est-à-dire dans le scénario catastrophe » a-t-il déclaré ajoutant que « tous les indicateurs sociaux sont  au rouge ». Il a notamment relevé une décadence économique marquée par la « Vente des secteurs vitaux de l’économie nationale à l’étranger », une « gestion crapuleuse » des sociétés d’Etat. Au plan social le front déplore   misère généralisée, concours   frauduleux à répétition dans l’impunité, le développement exacerbé du régionalisme et l’ethnocentrisme. Sur ce tableau noir,  il  y a également la faillite éducative, la déchéance morale avec la promotion de cadres incompétents. Au plan politique le front estime que « nous avons à faire à un groupe au pouvoir qui se croit détenteur du titre foncier sur le Bénin, arriviste, arrogant, qui s’engraisse d’autant plus que le peuple plonge davantage dans la misère ».

Fin du renouveau démocratique

Au regard de tous ces paramètre, le Front soutient qu’il faut en finir avec le « système  né de la conférence nationale d’il y a 25 ans ». Disent-ils, « Oui notre système politique est fini, il est au bout du rouleau ». Dans ce contexte, le  Front de refus du Bénin-wahalhha ne voit pas d’alternative crédible pour la présidentielle  attendue en 2016.  Pour éviter la catastrophe imminente, selon eux, il faut une « réunion des Etats généraux du peuple pour refonder les règles de notre vivre ensemble et pour une nouvelle gouvernance qui tourne le dos aux  errements actuels ». Sinon, a dit Noudjènoumè, « Aucun homme en dehors du peuple rassemblé ne peut sauver le pays de la catastrophe qui s’annonce ».   Pour tenir cette réunion des Etats généraux du peuple, le  Front a déjà choisi une date. Le 11 décembre prochain, selon syndicaliste Jacques Ayadji. Pour renforcer ce front, la Cstb de Paul Issè Iko, la Fesyntra-Finance et d’autres mouvements de Laurent Mètognon, le Synares ont promis de mobiliser leurs membres. Dans un appel lu à la presse, le front appelle également tous les Béninois  soucieux de l’avenir du pays à venir le rejoindre pour un combat patriotique

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