Présidentielle : le rêve béninois

Ceci n’est pas le résultat d’un sondage. C’est la synthèse plutôt empirique des opinions recueillies vaille que vaille auprès de plusieurs Béninois. Il est question de savoir ce qu’ils attendent le plus du prochain Président de la République. Voici les cinq principaux points que nous avons dégagés de leurs propos.

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1 – La proximité du chef. Les Béninois disent vouloir pour leur pays un chef proche d’eux. Non qu’il faille tailler un morceau du Palais de Marina pour chaque localité, chaque village, chaque hameau de notre pays. Mais que l’homme ou la femme de leur choix soit et reste pour eux un leader. C’est-à dire celui ou celle qui veut aller quelque part, mais qui s’interdit de le faire tout seul. Les Béninois veulent ainsi cheminer avec celui ou celle qui saura les embarquer, les impliquer dans son rêve du pays, dans son rêve pour le pays. Ils disent non au chef souverain qui regarde les autres de haut et les tient pour des petits. Ils disent oui au chef ami qui vit le quotidien de son peuple, qui vibre des réalités de son peuple. Cette vérité est à graver dans le marbre. « Pour faire de grandes choses, il ne faut pas se placer au-dessus des hommes, mais il faut être avec eux »

2 – L’efficacité de la gouvernance. Un pays bien gouverné et bien géré, c’est le rêve plus que cinquantenaire des Béninois. La République, à savoir la « res publica », c’est « La chose publique », opposable à la chose privée. La chose publique, c’est ce qui est à nous tous, ce à quoi chacun a part, ce en quoi chacun a sa part. Il n’est que de juste que la chose publique soit gérée au mieux et au profit de tous. Cela tire à conséquence. Le domaine public doit être reconnu et apprécié comme un domaine de droit, parce que soumis au caractère impersonnel de la loi. Cela appelle la conscience et l’acceptation d’un principe sacré, le « Gbè do sou ». A asseoir sur un ensemble de principes moraux et éthiques. Qui enfreint une telle disposition doit être soumis à la double sanction de la punition et de la réparation, sous la double tutelle des hommes et de la nature.

3 – Un pays au travail. Les Béninois attendent que soit levée la confusion souvent entretenue entre travail et emploi, entre chômage et sous-emploi. Car si les emplois sont rares et soumis à une statistique manipulable à souhait, le travail, par contre, est partout et toujours disponible. Est-il nécessaire, par exemple, de créer des emplois pour des jeunes gens et jeunes filles en vacances dans leurs localités respectives ? C’est à eux d’éprouver la nécessité d’un engagement social volontaire, d’un investissement exemplaire dans un travail d’utilité publique. Les Béninois attendent donc un Président qui comprend la mystique du travail, qui met tout le Bénin au travail. Car un peuple au travail anticipe, par ce fait même, la création d’emplois. Est-on tenu de créer des emplois pour les citoyens d’un pays ? Certainement que si. Mais mieux vaudrait multiplier les opportunités d’emplois. Ceux qui comprennent l’importance, la valeur éducative et créatrice du travail sauront les saisir. Ils en tireront le meilleur profit.

4 – Le Bénin qui gagne. Il s’agit du Bénin qui gagne sur tous les plans. Un pays qui consolide, chaque jour davantage, ses acquis démocratiques. Un pays qui tire le meilleur de ses atouts. De tout ce dont la nature l’a doté. De l’héritage ancestral consolidé en trésors matériels et immatériels. De sa situation géographique qui le place tout à côté d’un géant avec ses 160 millions de consommateurs. De l’intelligence de ses fils et de ses filles, ouvriers opiniâtres sur les chantiers de l’audace, de l’innovation et du développement. Comment devons-nous oublier le sport, le football en particulier ? Nous avons faim d’exploits.

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5 – La fierté d’être Béninois. C’est la somme de tout ce qui précède. Car le Béninois fier et qui est fier d’être Béninois, c’est un Béninois qui a de solides raisons d’être fiers. Fier de son chef, son porte-voix le plus attitré. Fier d’une gouvernance qui met tout un pays au travail. Fier de compter parmi les meilleurs et de bénéficier des dividendes d’une prospérité méritée et partagée. Incontestablement, les Béninois rêvent. Et ils n’ont pas tort de rêver. Quel homme, quelle femme le comprendra-t-il ainsi et y donnera suite ? Plaise à Dieu que les urnes aident à le trouver.

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