Rencontre de Patrice Talon avec la presse : « Moi j’ai fini avec les affaires… »

Patrice Talon continue les consultations avec les différentes couches sociales. Après les professeurs, les transitaires, les étudiants de l’Eneam, Patrice Talon a rencontré hier soir au Novotel Orisha les responsables des organes de presse. Objectif : solliciter l’adhésion des acteurs des médias à sa candidature.

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Un peu éreinté pas une journée marathon mais confiant et déterminé à vendre sa candidature, Patrice Talon a rencontré les acteurs des médias pour, comme le dit le maître de cérémonie du moment Joseph Djogbénou, une rencontre d’écoute. Très confiant, il ironise la presse qui l’a souvent présenté comme un « voleur de coton mais j’ambitionne d’être vu autrement » mais dit-il, son ambition est de devenir un ‘’petit Mandela’’. Car, après avoir fait le combat politique qui a consisté à ne pas laisser l’Assemblée nationale dans les mains des Fcbe et de Yayi, il faut parfaire le travail en élisant un homme qui peut et qui aura le courage de faire des réformes afin de mettre fin à ce modèle politique incarné par Yayi qui a montré toute sa dangerosité.

« La vérité du régime actuel est de nous avoir révélé les failles de nos systèmes ». Il faut trouver vite des possibilités d’opérer vite ces réformes  qui partent de la révision de la Constitution aux réformes économiques, tant qu’on ne va pas s’y mettre, tous les présidents qui vont venir après Yayi ne pourront pas s’en sortir. En pleine concertation avec la classe politique pour obtenir son adhésion sur sa candidature, il n’a forcément le même succès auprès de ses collègues opérateurs économiques.

« C’est vrai que certains opérateurs économiques ont peur de ma candidature. Mais je leur ai dit : que je gagne ou perde, j’ai fini avec les affaires. Je cèderai une part de mes actions à mes associés, je vais en vendre, les enfants hériteront du reste ». Parlant de Sébastien Ajavon, l’autre opérateur économique engagé dans la même aventure présidentielle que lui, il  lance une campagne de séduction: « L’Etat doit être un levier pour lui car il n’est pas arrivé à ce niveau par hasard. Si je dis ça c’est parce qu’il est l’opérateur économique le plus en vue parmi nous. Si je suis élu, je serai son principal promoteur ». Pêle-mêle, il parlera des rumeurs qui l’accablent. « Les fameux conteneurs d’argent de Khadaffi c’est une légende dont il faut vite se passer » mais il rêve de les voir. Idem pour l’aveu du président Yayi qui le fait passer pour un homme dont 1% pourrait changer le Bénin. « Vous savez, le président aime beaucoup faire rire. Aucun Africain, encore moins un Béninois ne peut être autant riche ». Et sur les scandales pour lesquels il est accusé, il balaie tout du revers de la main et ajoute que le gouvernement est conscient qu’il ne peut le déstabiliser ainsi mais plutôt ceux qui peuvent voter pour lui

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