Affaire Dangnivo : Etranges attitudes des présumés assassins

Alofa Codjo Cossi et Donatien Amoussou dit « Dona », les deux accusés d’assassinats dans la sulfureuse affaire Dangnivo  n’ont  visiblement pas l’air de criminels. Du moins, à les voir ce mardi 3 novembre 2015 au tribunal de Cotonou où ils comparaissaient lors des assises spéciales qui ont finalement été ajournées.

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Il sonnait environ 8h30 quand les deux présumés criminels sont arrivés cagoulés, au milieu d’un groupe de soldats armés jusqu’aux dents et portant eux aussi des cagoules. Alofa, le tristement célèbre, présumé principal assassin est lui en complet – short et tee-shirt- rouge vif. Donatien Amoussou, le second accusé  est  habillé en tenue traditionnelle bomba. L’entrée de ceux qu’on peut, à juste titre, qualifier de prisonniers vedettes ne laisse personne indifférent.

Tous les regards sont braqués sur eux jusqu’à leur installation dans le box des accusés. La trentaine, tous deux, Alofa Codjo Cossi et Donatien Amoussou ne semblent  nullement affectés par l’enjeu du  procès d’une affaire  qui, depuis cinq ans fait couler beaucoup d’encre et de salive. Loin d’avoir une mine de cimetière, les deux prisonniers sont apparus décontractés avant l’arrivée des juges.

Dans le box des accusés et sous les regards inquisiteurs, les deux présumés assassins de Pierre Urbain Dangnivo papotent et rient ostensiblement. Alofa, par moments, le menton posé sur les poings de ses mains jointes, regarde dans le vide. Dona l’accusé de complicité d’assassinat par le ministère public, paraît plus décontracté. Il gesticule et retourne sa tête dans tous les sens cherchant, on ne sait quoi. Il rit et expose largement ses dents. Près du box des accusés, est assis un autre jeune homme tenant en main un téléphone portable. Visiblement un proche de Dona. Des mains, le prisonnier lui fait  des signes de coup de fil. Déjà une trentaine de minutes que dure cette agitation des prisonniers qui n’ont pas l’air de se morfondre sur leurs sorts.  Dans la foulée, ils reçoivent la visite de l’un de leurs avocats. Entre l’homme en robe noire et les accusés, le courant passe visiblement bien. Et ça rit davantage.

Les jurés s’étonnent

Cette scène de gaieté affichée par des  accusés de crime de sang étonne les jurés . « Ils sont trop à l’aise » dit l’un à son voisin à qui  il demande si Alofa et Dona sont véritablement des criminels, des assassins. Ils ne semblent pas croire le spectacle qui se déroule sous leurs yeux . Dans l’auditoire, ça  murmure, ça discute. On veut comprendre l’étrange attitude des deux tristement célèbres jeunes prévenus.  Seulement, il n’y avait pas de criminologues ou de « profilers » dans la salle d’audience pour décrypter l’étrange comportement des deux co-détenus

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