Incendie à Dantokpa : Les explications du commissaire Jean-Marie Sèglé

Une semaine après l’incendie de Dantokpa, la rumeur est toujours persistante sur la responsabilité des agents de police de Dantokpa accusés d’avoir provoqué ce drame en voulant rançonner les conducteurs de camions transportant de l’essence frelatée. Le commissaire des lieux Jean-Marie Sèglé rencontré hier donne sa version des faits et balaie du revers de la main cette accusation qui pèse sur lui et ses hommes.

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Sa version était attendue pour la compréhension des vrais mobiles de l’incendie. Depuis que ce drame est survenu dans la nuit du 30 au 31 octobre, les agents de la police, en particulier ceux du commissariat de Dantokpa sont devenus la risée de tous. Leur gloutonnerie est fortement critiquée et désapprouvée. Selon les versions de plusieurs personnes, « les policiers du commissariat de Dantokpa postés cette nuit au carrefour de la pharmacie « les quatre thérapies » ont réclamé 2000F de plus que les 10.000F que leur proposaient les contrebandiers. N’ayant pas obtenu cela, ils ont décidé d’arrêter ce camion qu’un autre est venu percuter par derrière, provoquant cet incendie ».

Une autre version fait dire que des policiers pourchassaient un camion depuis Akpakpa et c’est quand le conducteur a vu les policiers au carrefour de la pharmacie des quatre thérapies qu’il s’est arrêté brusquement provoquant du coup cet incendie. Le commissaire Jean Marie Sèglé très déçu par ces affabulations dont malheureusement certaines presses font le relais affirme que rien de tout ce qui est raconté n’est vrai.  « Aucun policier de Dantokpa n’a pourchassé des camions d’essence frelatée, encore moins  arrêter un camion pour réclamer 2000F de plus. Quand le premier camion s’est arrêté, le conducteur a servi au policier que le propriétaire est derrière, dans un véhicule mais à peine voulait-il l’autoriser à démarrer qu’on entend feu, feu dans le second camion », rectifie le commissaire Sèglé. « A supposer que c’est vrai, si y a un choc entre les deux camions, les deux devraient pendre feu ensemble normalement », ajoute-t-il. Pour lui, la cause réelle de cet incendie pourrait être le fait qu’un bidon d’essence a eu des fissures et a laissé couler le liquide inflammable dans le moteur du camion.

Sur l’interpellation du camion, il affirme que le policier n’a commis aucune faute professionnelle en faisant cela mais réfute la version qui fait dire que ses gars pourchassaient les camions depuis Akpakpa. « Mon territoire de compétence c’est le marché et cela ne dépasse pas le pont », clarifie l’ancien élément de la Brigade anti criminalité (Bac). Idem pour celle qui affirme qu’il n’était pas à son poste ce jour là : « J’étais de permanence cette nuit au commissariat central et quand j’ai été informé c’est moi qui ai appelé les sapeurs pompiers en l’occurrence celle du port ». Il voit derrière tout ça de la méchanceté. « Depuis quatre mois que j’ai pris les rênes de ce commissariat, il n’y plus eu de braquage sur mon territoire de compétence, je dors presque ici (son bureau) pour organiser les patrouilles et les opérations avec mes élément. C’est dommage que l’on veut se servir de cet incendie provoqué par l’essence frelatée pour saboter le travail que j’abats ici avec mes hommes», regrette le commissaire

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