2016 : Lionel Zinsou, « Président malgré lui »

« Je n’avais pas la moindre intention d’entrer en politique ». C’est ce qu’a avoué depuis Paris, sur France24, le Premier ministre béninois, Lionel Zinsou. Invité de l’économie en marge de la Cop21 qui se tient actuellement dans la capitale française, le franco-béninois Lionel Zinsou, candidat des Fcbe, l’alliance au pouvoir au Bénin ne va donc pas à la présidentielle de son propre chef.

De ce qui ressort de ses propos, il est poussé. Le premier ministre béninois explique qu’il est arrivé pour « donner la preuve qu’on peut faire bouger les lignes en neuf mois ». C’est à un service de « technocrate » qu’il était appelé, a-t-il précisé. Comme ce personnage de Molière devenu « médecin malgré lui », il pourrait devenir « président du Bénin malgré lui » en 2016. A la différence de ce personnage, Lionel Zinsou se sent apte à assumer la charge de chef de l’Etat au pays de son père, après son oncle l’ancien président de la République, Emile Derlin Zinsou. Dès lors qu’il a été coopté pour être candidat de l’alliance politique au pouvoir, il dit être à présent prêt pour succéder à Boni Yayi. Le banquier de renom indique qu’il présente pour 2016, un projet qui va partir des besoins des populations qui sont entre autres, l’énergie, l’eau, le financement des projets, les micro-crédits… Dans cette lancée, il rappelle le fond de son projet « Lumière pour tous ». L’objectif poursuivi à travers ce projet qui prendra en compte « 100% des familles » a-t-il fait savoir, est de « sortir les populations de l’obscurité ».

Indifférent aux critiques anti-métis

Sa candidature en soit, fait l’objet de critiques de tout genre. Certains n’hésitent pas à décrier le fait qu’il soit métis. Né d’un père béninois et d’une mère française, Lionel Zinsou se sent entièrement béninois. A propos de ces critiques dit-il, « ça me flatte ». Fier aussi d’avoir été un béninois de la diaspora, il explique qu’au Bénin, dans toutes les familles, avoir un enfant à l’étranger est une assurance. Pour lui, les aversions pour sa nature métisse « ne touchent pas les populations » bien que « ça excite une partie de la classe politique ».

Laisser un commentaire