Crash de l’hélicoptère à Djougou : Fin tragique d’un engin à polémique

(Photo de l’hélicoptère quelques mois avant le crash) A peine un an que l’hélicoptère blanc de la Société béninoise des hydrocarbures(Sobeh) a volé dans les airs béninois. Samedi 26 décembre, un crash a mis fin à ses nombreuses navettes dans des conditions obscures à Djougou.

Si le premier ministre, alors à bord – à la place du Chef de l’Etat- en est sorti indemne, on doit s’apitoyer sur des milliards de l’Etat partis ainsi en fumée.On ne verra plus notre célèbre hélicoptère blanc Ty-Abc dans les airs béninois. Ce samedi, alors qu’il conduisait le premier ministre à la Gaani à Djougou, l’hélicoptère a eu un crash. Atterrissage mal négocié ? Problème technique ? Erreur de pilotage ? Aucune raison officielle n’est encore donnée mais selon des sources concordantes, les pilotes à bord sont expérimentés et sont ceux qui ont l’habitude de le conduire. Il est difficile alors de croire à une erreur de pilotage mais peut- être à un problème technique. Car, bien qu’acquis à l’état neuf et encore sous garantie du concessionnaire, l’hélicoptère Turbo aurait peut- être été surexploité. Selon des indiscrétions, les nombreux voyages du Chef de l’Etat à l’intérieur du pays n’ont pas parfois permis de faire à cet engin volant les check- up nécessaires pour son entretien. Normalement, il devrait être conduit au Nigéria chaque fois pour le faire.  A plusieurs reprises, des techniciens avaient déploré ce manque de suivi surtout que l’engin est géré par la Sobeh qui ne s’y connaît pas dans ce domaine. Il ne fait pas partie des engins dont s’occupent les Forces aériennes du Bénin et est souvent piloté par un français gracieusement rémunéré, logé et entretenu par l’Etat béninois.  

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Soulagement à  la Sobeh

Acquis par la Sobeh, cet hélicoptère qui devrait servir aux recherches exploitations pétrolières en haute mer, n’a jamais été utilisé à cette fin. Il a été mis à la disposition du Chef de l’Etat pour ses voyages surtout au Nord  et à l’intérieur du pays. Carburant, check- up, émoluments du pilote et du mécanicien … tout est payé par la Sobeh. La gestion de cet hélicoptère est devenue un os dans la gorge du Dg. Pour combler le gouffre financier que cela lui engendre Il est donc contraint à faire des coupes sombres sur le budget. Il a dû sacrifier les fonds destinés à la formation des agents qui fait partie des nombreuses redevances payées par les firmes pétrolières qui font les explorations sur nos côtes. C’est d’ailleurs grâce à un contrat avec une firme que cet engin a été acheté. Depuis Yayi en a fait son moyen de déplacement privilégié pour aller à l’intérieur du pays

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