Le 28 novembre dernier au palais des sports lors de son annonce officielle de candidature, Pascal Irénée Koupaki a dévoilé les grands axes de son projet de développement du Bénin. Il y diagnostique les maux dont souffre le pays et fait des propositions adéquates. Dans ce discours qui tranche avec le tohu bohu politique observé actuellement, il lance un appel au sursaut de tous les Béninois pour sauver le pays.
Sa reconversion politique semble être une réussite. Le banquier discret et posé, technocrate bon teint a fait une entrée réussie dans le monde politique. A son concept de « nouvelle conscience », il greffe un discours nouveau qui diagnostique les problèmes du pays et trouve en même temps les solutions. Le discours tranche par sa sincérité et montre aux Béninois qu’ils sont à la fois les problèmes et les solutions. Morceau choisi : « Notre situation est inextricable : crise systémique des valeurs, corruption, impunité remarquable, banalisation de l’autorité de l’Etat, irrespect du bien public ». L’auteur fait l’amer constat d’un pays gangrené par une corruption endémique qui a atteint tous les secteurs de l’économie. Dans un deuxième morceau choisi, il interpelle le silence des hommes politiques. « Que constatez-vous sur l’échiquier politique alors que nous sommes exactement à trois mois de l’échéance électorale ? Vous constatez que les états-majors politiques ne se bousculent pas pour trouver chacun pour son compte, son candidat.». Ce silence qui n’a rien de stratégique est révélateur d’une grave complicité est due à une dépendance de l’argent.
« Au nom de la démocratie dans un pays pauvre comme le nôtre, nos pratiques en matière d’organisation des élections, de financement des campagnes politiques, de financement des Institutions ruinent les candidats, le peuple et le pays à travers les multiples engagements et endettements non raisonnables de candidats auprès d’opérateurs économiques qui peuvent décider de bloquer l’animation de la vie politique nationale. C’est une dépendance nuisible au fonctionnement harmonieux des institutions démocratiques, à la bonne gouvernance et au contrôle de l’action gouvernementale », constate aussi Pascal Irénée Koupaki. Un diagnostic bien posé nécessite un traitement approprié. C’est pourquoi, il demande de la part de tous les Béninois, un grand sursaut. « Vous avez donné un enseignement face aux puissances d’argent. Cet enseignement doit être relayé partout dans notre cher pays, le Bénin, pour prouver qu’avec la détermination et l’engagement à porter une noble cause, nous pouvons faire beaucoup pour notre pays avec moins de billets et davantage de Cfa. Ce sera notre salut, notre sursaut patriotique, civique et républicain ; car ce qui s’annonce en tout point de ce qui semble être programmé, n’honorera pas notre pays, qui a besoin plutôt pour redorer son blason, d’un redressement moral, social, éducatif, culturel, sportif, politique, économique, administratif, judiciaire, environnemental, sécuritaire. ». Le Cfa : « Courage, Foi, Abnégation » est pour lui la seule solution de sortie de cette crise morale. Il s’agit d’un travail titanesque de réarmement moral dans lequel doivent s’impliquer tous les Béninois. Sans cela, le Bénin risque d’aller dans le gouffre.