A deux mois de l’échéance politique capitale au Bénin, les élections présidentielles de février-mars de 2016, on est sûr d’une seule chose, c’est qu’il y aura aux termes de ces élections, un successeur au Président encore en fonction :Thomas Boni Yayi.
Une assurance qui se fonde sur l’engagement de ce dernier, qui a rassuré l’opinion lors de la tenue des élections législatives de mars 2015, qu’il ne sera pas candidat aux élections présidentielles de 2016. Refermant ainsi, la page des soupçons qui pesaient sur lui, portant sur le fait de manœuvrer la loi fondamentale, pour se représenter candidat en 2016. Mais la grande inconnue de ce pugilat électoral, reste de savoir qui sera le successeur de l’actuel locataire du palais de la Marina. Ce d’autant plus qu’à deux mois de l’échéance, les analystes devraient disposer des éléments factuels pouvant leur permettre de spéculer, au sens noble du termesur le probable successeur du Président Yayi Boni. A ce jour, rien ne permet de se livrer à l’exercice de prédiction politique comme cela est souvent le cas ailleurs. Cette difficulté nait du brouillard que les formations politiques développent d’une part, et d’autre part du mutisme volontaire entretenu par certains candidats annoncés ou suscités.
Lorsqu’à deux mois des élections, deux grandes formations politiques comme l’Union fait la Nation et le Prd continuent d’entretenir le flou et l’incertitude sur leur attitude par rapport à cette échéance proche, cela ne fait que complexifier toute possibilité de perception et de compréhension du jeu des acteurs. Pour l’Union fait la nation, le bureau politique est le seul à savoir pourquoi la désignation du candidat du parti reste si mystérieuse. Et ce, malgré les sorties médiatiques de leurs dirigeants pour annoncer l’imminence de cette désignation du représentant de leur formation politique à cette compétition électorale. Alors même que le nombre de candidats à l’investiture du parti est seulement de deux personnes. Ce qui ne parait pas très difficile pour le bureau politique à se prononcer. C’est la même incertitude qui est servi du côté du Prd de Me Adrien Houngbedji qui continue de prolonger le suspens sur la décision du parti par rapport à ces élections. En rappel, le Prd au cours de son université d’été tenue en septembre 2015, le parti avait annoncé de réfléchir sur l’une des éventualités : celle de présenter un candidat à cette élections ou de soutenir un candidat. Cette réflexion du Prd risquerait de produire ses résultats la veille du dépôt des candidatures ou des élections elles-mêmes.
A ce tableau sombre de l’ambiance des préparatifs des élections au sein des formations politiques, à deux mois des élections, vient se greffer la vive tension qui secoue l’alliance Fcbe. Une situation considérée comme une implosion née de la désignation de Lionel Zinsou comme candidat de cette formation politique. Ce qui vient endolorir ce climat d’opacité généralisé. Les éclats de voix et surtout les dissidences inhérentes à cette désignation contestée, ont atteint le point culminant. Celui de la volonté des membres du camp des dissidents d’ester en justice, en vue d’opposer une fin de non recevoir à cette candidature. Question pour ces dissidents de prendre au mot, le candidat Lionel Zinsou. Lui qui selon ses contempteurs, avait promis que si jamais, il n yavait pas de consensus autour de sa candidature, alors il désisterait ; une situation qui n’est pas de nature à satisfaire qui que ce soit. Parce que tous ces trois formations politiques qui ne sont pas les moindres, étonnent de ne pas présenter jusqu’à lors des candidats consensuels à cette élection. Bien plus, on se demande à quel moment les candidats qui seront désignés légitimement, se jetteront dans la bataille. L’autre énigme porte l’attitudede certains candidats suscités qui tardent à se prononcer. Le cas de Sébastien Ajavon, qui à deux mois des élections, n’ a pas encore confirmé sa candidature comme l’a déjà fait Patrice Talon. Pour un probable challenger du rang de Sébastien Ajavon, continuer à garder le suspens jusqu’à présent, participe certainement à la construction de l’énigme qui semble être la principale caractéristique des élections présidentielles à venir au Bénin