Yayi, en quête d’un 3è mandat à travers Zinsou

(contribution) Le Premier ministre Lionel Zinsou est sorti indemne du crash de l’hélicoptère à Djougou. Mais ce crash heureusement qui n’a causé aucune perte en vie humaine met en exergue une inégalité grossière entre les candidats et aspirants à la fonction présidentielle. En privilégiant ainsi son candidat, Boni Yayi entend perpétuer un régime dans ses tares, dans ses déviances et voies de fait incessantes

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Qu’on ne se leurre point, la candidature de Zinsou, c’est la recherche effrénée d’un troisième mandat de Yayi. La preuve, ce sont les mêmes méthodes, les mêmes objectifs que poursuit le candidat héritier du ‘’yayisme’’ dont, il a déjà assumé sans gène sur certains medias, les passifs du  genre Ppea 2, et par son silence les concours frauduleux qui vont continuer, la prise en otage de la télévision publique, le piétinement des autres forces, la tension permanente, toute chose que les Béninois dans leur immense majorité, ne veulent plus et surtout ne peuvent plus supporter encore plus… D’où leur refus d’une révision opportuniste de leur Constitution pour un troisième mandat que dame Fatouma Djibril alors ministre de l’agriculture, avait prématurément annoncé …

A défaut de réussir directement ce troisième mandat par la révision constitutionnelle ; le président Yayi avait un autre fer au feu pour ledit troisième mandat, par procuration. On n’ avait pas compris  que sa trouvaille de Table ronde économique dont  Lionel Zinsou était le grand organisateur ( le plus grand bluff du régime )  un peu avant les élections législatives, était en prévision du coup actuel . Puisque la grande justification que trouvera Yayi pour sa nomination est cette Table Ronde aux lendemains de laquelle, on a déjà organisé trois emprunts obligataires  car les fameux six milliards récoltés  ne sont que du vent. Mais qu’importe, du moment où Lionel Zinsou accepte de jouer le jeu de la candidature épouvantail même s’il ne connaît rien de ce peuple, ne parle aucune de ses langues, et qu’un journaliste français sur Tf1 trouve qu’il est le premier Français qui dirige un Etat africain …

Piétinement de l’honneur et de la dignité des Béninois

L’ancien Pdg de Panzani, qui ne le mentionne pas curieusement sur son CV, pour peut-être faire oublier qu’il a été mis en examen pour tromperie sur la marchandise, devenu candidat de Yayi pour la présidentielle prochaine, s’occupe désormais de distribuer des torches solaires  achetées sur le Budget national à travers le pays  après que son mentor a englouti quarante cinq milliards dans une centrale électrique qui peine à débiter le quart des mégawatts attendus.

Certes,  nul ne peut dénier au candidat de Yayi sa seconde nationalité béninoise, mais il a fait le choix depuis plus de soixante ans, de vivre et de travailler pour son premier pays, sa première nationalité ; la France. Pourquoi accepte t-il au soir de sa vie essayer de faire réaliser un scénario Wahala dans sa seconde patrie ?

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Les Béninois ne veulent pas d’un troisième mandat Boni Yayi ni directement ni par procuration car le tissu social et économique du pays ne pourra plus le supporter …Très peu savent par exemple qu’à force de mentir sur la réalité des choses depuis des années, la Boad a, cette année, refusé de financer le coton.  Cela crée  d’énormes difficultés de financement de la campagne  et des chèques de trésor déposés dans les banques depuis des semaines, sont revenus impayés aux égreneurs … Et le candidat de Yayi sera bien obligé de continuer dans cette politique suicidaire dans maints domaines …

Mais surtout personne n’oublie que la nuit du 19 mai dernier à Porto-Novo; lors de l’élection au perchoir, si maître Adrien Houngbédji n’avait pas été élu, le Bénin était  à deux doigts de basculer dans la violence car le désir de changement est trop fort dans une grande partie de pays qui n’imagine donc pas une continuation, un troisième mandat de Yayi …

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