Exclusivité : Edgard Guidibi parle de son parcours et de Yayi (vidéo)

Aujourd’hui pasteur, chef d’entreprise, patron de la florissante entreprise « Global service plus », Edgard Guidibi, l’ancien conseiller du Président de la République, Boni Yayi n’a pas eu une vie apaisée et dorée.

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Déception à la présidence, déception conjugale, dette… ont eu une part considérable dans sa tumultueuse vie qu’il révèle à La Nouvelle Tribune dans cette interview exclusive.

  1. Edgard Guidibi, merci de recevoir La Nouvelle Tribune dans les locaux de votre fondation, Global Service Plus, leader dans l’immobilier au Bénin. Homme de Dieu et formateur de leaders béninois de demain que vous êtes, nous sommes venus à la découverte de votre structure et à la vôtre sachant qu’au-delà de tout ce qu’on vous reproche, vous êtes un modèle de réussite. Et partant, voudriez-vous nous décliner plus amplement votre profil?

Je n’aime pas trop parler de moi. Mais disons aujourd’hui que je suis consultant-formateur en marketing, je suis serviteur de Dieu, enseignant de la parole de Dieu et je suis aussi Directeur général de la Fondation Global Service plus qui gère à la fois le volet cabinet, donc qui fait du conseil pour la réussite en général, pour les individus comme pour les organisations. Il y a également le volet immobilier, Global service immobilier qui est connu pour ses activités dans la sécurisation du foncier au Bénin et puis il y a le centre d’écoute spirituel qui est le ministère où on apprend à connaître et à pratiquer la parole de Dieu.

Récemment il y a eu une vidéo postée en ligne sur Facebook où revenant sur votre parcours vous parlez d’un succès extérieur qui cachait un gouffre intérieur. Nous voudrions, pour nos lecteurs, que vous partagiez avec nous ce qui vous est arrivé.

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Je parlais d’une époque, il y a à peu près 6 à 7 ans où je ne connaissais pas Dieu. Comme beaucoup de gens j’allais à l’église pour dormir parce que ça ne m’apportait rien de concret. Il n’y avait, selon moi, rien qui ait rapport à la vie concrète de tous les jours. Je ne suis d’ailleurs pas surpris que beaucoup de gens aillent à l’église tous les dimanches ou tous les jours à 6H30 pour ensuite passer leurs temps chez les féticheurs, les charlatans, chez les visionnaires. Parce que l’Eglise était devenue un lieu de rituels plus qu’un lieu de communion, de pragmatique et de vie concrète avec Dieu. A ce moment, c’est vrai que très jeune, j’avais réussi beaucoup de choses du point de vue des hommes. Une formation, j’étais recruteur, patron d’entreprise. J’ai été très tôt, j’avais 26 ans, conseiller du chef de l’Etat, je dirigeais en plus, une cellule de la présidence. J’étais très en vue. C’est autant de choses et d’autres, mes conférences et consorts qui faisaient que du point de vue des hommes, on pouvait considérer que j’ai réussi. Peut-être que j’avais fait mieux que d’autres. Mais c’était pas pour autant que j’étais fier de moi. Je n’étais pas heureux, je me sentais vide, surtout à la présidence, je me suis senti particulièrement inutile. J’avais l’impression qu’on tournait en rond, qu’on ne faisait rien de très concret et je me sentais beaucoup moins utile que quand j’étais un simple citoyen. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai démissionné à la présidence. Et donc que ce soit à la présidence, que ce soit dans mes affaires mêmes, que ce soit dans ma vie de couple, – ça n’a absolument aucun rapport avec le chef de l’Etat-, j’avais pas la paix du cœur, j’étais pas heureux alors que j’étais éduqué pour être heureux. Je savais bien que l’homme n’était pas fait pour se contenter de vivoter ou vivre perpétuellement d’une insatisfaction. Qu’il y ait des défis, qu’il y ait des problèmes, qu’il y ait des challenges dans la vie, c’est normal. Mais que vous ayez un mal être, que vous n’ayez aucun enthousiasme dans la vie que vous menez, je n’ai pas été éduqué pour trouver ça normal. C’était des choses que beaucoup trouvent normal, mais moi j’ai vite trouvé ça anormal. Donc je n’étais pas normal. Heureusement, je rends grâce à mes parents, j’ai été éduqué pour ne pas faire semblant, pour ne pas être hypocrite. J’ai mis fin à toutes les choses dans lesquelles j’étais et qui étaient censées m’apporter le bonheur mais qui ne me l’apportaient pas. J’ai divorcé, j’ai démissionné à la présidence, j’ai laissé tomber beaucoup de choses et j’ai cherché à reprendre le sens de ma vie. C’est à ce moment que j’ai rencontré le seigneur qui m’a révélé vraiment qu’il est un Dieu bien puissant, bien vivant, bien pragmatique et qu’on n’est pas obligé de subir sa vie. Depuis, j’ai fait énormément de chemin avec Dieu. Non seulement j’ai la vie que je voulais, je suis heureux, je suis épanoui mais je peux comme j’en ai toujours rêvé, être aujourd’hui une source de bénédiction pour les gens sans me faire aider par qui que ce soit, en étant entièrement libre. Evidemment, des gens qui ne vous aiment pas, qui vous critiquent, ça ne manquera pas jamais. Donc dans cette émission qui a été tournée au Canada, j’expliquais aux gens que l’apparence de beaucoup de gens de la réussite n’est parfois que l’apparence derrière la gloire, derrière les milliards, derrière les grosses cérémonies que je n’aimais pas. Il y a beaucoup de gens qui souffrent sans boire de médicament, qui sont hyper-tendus, ça explique leur mal être intérieur. Il y a beaucoup de maux de nos sociétés qui se cachent derrière une vie opulente.

A 23 ans vous étiez déjà patron d’entreprise, Global Service Plus, alors un cabinet de Conseil. Parvenu à faire cela à cet âge au Bénin, ce n’est pas une chose gagnée d’avance. Comment l’aviez-vous réussi?

Ma première entreprise, je l’avais créé quand j’avais peut-être 11 ans ! Comme je le disais tantôt, j’ai été éduqué pour réussir. C’est d’ailleurs pour ça que je mets un point d’honneur à l’éducation. On ne réussit pas par hasard. Je l’ai toujours enseigné. Et avec mon père qui est un passionné en entreprenariat, j’ai appris au berceau à entreprendre. A 23 ans j’avais déjà fait beaucoup d’affaires choses sur plusieurs continents. J’ai vendu des voitures, des ordinateurs, des maisons et pleins de choses. 23 ans c’était peut-être la création de l’entreprise formelle, Global service qui est là depuis ce temps, mais avant ça, j’avais déjà fait beaucoup pour l’entreprise. Je dirai que c’est la grâce que j’ai eu d’avoir un père qui connaît la valeur de l’entreprenariat et qui m’en a inculqué le goût, la passion et les outils très tôt.

A Global Service plus vous offrez des services d’immobilier 100% sécurisés selon vos annonces. Quand on sait qu’au Bénin le foncier une riche source de litiges, on voudrait savoir comment vous parvenez à offrir 100% de garantie dans ce contexte miné là.

Première chose, par la grâce de Dieu puisqu’il dit que le mal qui atteint plusieurs n’est pas censé touché ses enfants. Même si dix milles tombent à notre gauche, dix milles à notre droite, nous ne sommes pas censés être atteints. Je pars d’abord du principe que je travaille avec Dieu. On n’est pas censé me croire, ça ne change rien. Mais le temps faisant les choses au mieux, établira ce que je dis. Je ne fais rien sans y associer Dieu, je n’ai pas créé Global service immobilier sans l’aide de Dieu. Je n’y avais pas du tout pensé. Rien ne me prédestinait à l’immobilier. J’étais très-très loin de ce secteur, mais Dieu m’a inspiré d’aller dans l’immobilier. Et chaque fois que Dieu vous donne une consigne d’aller dans un secteur, c’est qu’il a déjà consacré votre succès dedans, personne ne peut vous battre dans un secteur où Dieu vous dit vas-y. C’est la première et la plus importante explication de ce que je considère comme un miracle. La deuxième explication c’est aussi l’éducation, et il faut être de bonne foi. On m’aime, on ne m’aime pas, je suis quelqu’un de bonne foi. Personne ne pourra jamais dire que Guibidi m’a escroqué, Guidibi m’a volé. Il y aura toujours des agités qui par jalousie diront ce qu’ils voudront, mais lorsque vous creusez, vous verrez que c’est du bon. Donc, je mets au défis comme toujours, qui que ce soit de dire dans telle affaire Edgard Guidibi m’a escroqué. La bonne foi veut dire autant que cela dépend de vous, vous êtes en paix avec tout le monde et vous ne voulez de mal à personne. Bien au contraire nous travaillons pour notre bonheur et pour le bonheur des autres. Partant de là, il y a beaucoup de situations dans lesquelles l’individu ordinaire se lave les mains et laissent les autres dans les problèmes. Mais moi je vais me battre, quitte à perdre, et qui sait que je perds très gros parce que je veux honorer mes engagements. Quand vous vendez une parcelle à quelqu’un et qu’il y a des problèmes après, la plupart des gens s’en lavent les mains. Et ils ont un peu raison, ce n’est pas de leur faute, c’est le pays qui est pourri avec une administration mal organisée, bref, c’est tout le pays qui est pourri au niveau foncier. Donc dans bien des cas quand quelqu’un vous vend une parcelle et qu’il y ait des problèmes, vous n’êtes mais pas sûr de pouvoir vous en prendre à lui, parce que sa bonne foi est établie. Dans le fond, on ne peut pas lui faire grande chose. Et quand c’est comme ça, cette personne ne va pas se fatiguer pour vous tirer d’affaire ou pour s’en occuper. Il y a des cas où il y a des litiges et personne ni même la victime ne veut lever le petit doigt pour faire les premiers frais, dépenser cinquante, soixante-dix mille francs pour faire une expertise d’un géomètre. A notre niveau, il y a une certaine bonne volonté à se battre, à se mettre dans les problèmes pour les régler. Quand vous y entrez promptement, généralement vous trouvez une solution à l’amiable parce que le problème n’était pas si compliqué que ça, soit parfois en faisant des batailles juridiques et en attendant que cela       n’aboutisse, nous on n’est du genre à plutôt donner une autre parcelle à notre client, dans certains cas, le rembourser. Bref, je crois qu’il ait une volonté de dire dans un pays de désordre, nous voulons être la surface de sécurité, nous voulons être l’amortisseur entre le désordre et la vie des gens. Nous voulons être ceux qui filtrent le désordre pour qu’il n’impacte pas la vie des gens parce que j’étais à la présidence, j’ai vu les histoires. Des gens qu’il fallait casser à Agla, des gens qui ont vécu et qui sont morts, ont laissé leurs familles dans des maisons qu’on est venu casser. C’est des choses qui quelques parts m’ont marqué et j’ai dit autant que faire se peut, j’estime qu’on n’a pas besoin de pouvoir pour contribuer au développement de notre pays. J’ai décidé de mettre un peu de l’ordre dedans. Ça prend de bonne foi, ça prend avec une certaine organisation, ça prend aussi des ressources humaines intègre. A cela s’ajoute surtout, une pro-activité. Au moindre problème, nous ne faisons pas d’économie, nous engageons ce qu’il faut pour avoir gain de cause. Si ce n’est pas long on le règle au client, si c’est long, on lui donne une autre parcelle le temps de régler le problème. Donc c’est une mentalité, c’est un état d’esprit, nous disons à Global, autant que cela dépend de nous, il vaut mieux que Global perde que de faire perdre le client. A cela s’ajoute aussi des assurances. On en a et on continue d’en avoir. On veut mettre autant de sécurité que possible. Ce n’est pas facile au Bénin et je dois avouer que c’est de plus en plus compliquer. Mais par la grâce de Dieu nous continuerons de faire des exploits.

On vous reproche aujourd’hui de ne recruter que des chrétiens, qu’en dites-vous ?

On me reproche de ne recruter que des chrétiens, ce n’est pas parce que je veux recruter des chrétiens ! Si je crée un hôpital, je ne recrute que des médecins ! Ce n’est pas parce que les autres veulent travailler que je vais les recruter. Je ne peux pas créer une fondation qui marche sur des œufs dans un secteur pourri comme ça et qui ne peut que compter sur Dieu et avoir des collaborateurs qui ne comprennent rien à Dieu ! C’est pour cela que j’en emploie non que des chrétiens, mais des gens qui craignent Dieu. Il m’arrive de me débarrasser de certains collaborateurs parce que j’estime qu’ils ne marchent pas suffisamment avec Dieu. Aujourd’hui, mon critère principal, c’est que je veux des gens qui marchent avec Dieu, des gens qui craignent Dieu, des gens que Dieu peut instruire parce que dans la plupart de nos dossiers, nous avons pleins de miracles. Moi quand j’ai des dossiers mes premières instructions sont spirituelles. Faites ci, déclarez ça, priez ça. Je travaille avec la grâce de Dieu, c’est ma principale force.

Vous n’êtes pas sans savoir que la plupart du temps, c’est 20 ans, 30 ans après, lorsque vous êtes complètement foiré que surviennent les litiges. Alors comment faites-vous pour garantir cette sécurité 100% dans la durée ?

Les litiges ne viennent pas de nulle part. Ils ont une histoire. Ils profitent d’un certain nombre de faiblesses dans les dossiers. Et donc, première chose, il faut ne prendre aucun risque. Nous prenons le maximum de soins. Si vous interrogez les propriétaires terriens à qui nous vendons, ils vous diront que nous sommes trop compliqués, trop protocolaires, que nous sommes trop exigeants. C’est vrai. Il y a beaucoup de cas où le Béninois moyen donnerait son argent et serait très heureux, et nous on va dire c’est insuffisant, il nous faut tel papier, telle autre garantie, il nous faut ci, il nous faut ça. Nous sommes très-très regardant à l’avenir, nous anticipons lors de la conclusion des ventes tous les petits détails qui demain pourraient causer des ennuis. C’est la première chose et je crois qu’elle n’est pas négligeable. Parce qu’est-ce qu’un litige ? Un litige c’est chaque fois que quelqu’un prétend être propriétaire de ce qui t’appartient. On ne peut pas empêcher un litige de survenir puisqu’on ne peut pas empêcher les gens d’avoir de la prétention. Le plus important est que quand ça vient, il faut que ta bonne foi soit établie, que tu aies fait administrativement tout ce qu’il faut pour qu’il soit connu que tu es propriétaire de bonne foi et que en général ceux qui attaquent étant de mauvaise foi n’ayant pas de titre de propriété, qu’il soit facile et rapide pour toi de t’en sortir. Ça se fait au moment où la transaction se conclut. Nous avons un mécanisme interne que je ne révèlerais pas. Tout cela ajouté à nos assurances qui répondent dans la durée. Bien entendu quand vous achetez une parcelle avec Global on vous un contrat qui précise jusqu’à quelle niveau sa responsabilité est engagée. On vous fait un rapport pour vous vous avez acheté une parcelle, quelle est sa situation juridique et qu’est-ce qu’il faut faire pour la sécuriser. Si vous ne faites pas ce qu’on vous dit de faire et que demain, il y a un problème lié à ce sur quoi on vous a prévenu, ce n’est pas notre faute.

Nous avons reçu des plaintes de certains de vos acquéreurs qui se plaignent de surcoût après l’achat. Notamment d’aucuns disent que vous annoncez l’hectare à 300, 400 milles FCfa mais après ils se retrouvent à faire d’autres dépenses qui portent le coût global à plus du million. Est-ce vrai ?

Les gens racontent des bêtises. La mauvaise foi, on ne peut pas l’empêcher. C’est des choses très-très simples. Quel que soit ce que vous achetez, il y a le prix d’achat, le prix de possession. Et personne en tant que vendeur ne met pas dans le prix de vente, les prix de possession. Un exemple, vous voulez acheter une voiture, on vous dit son prix. Le vendeur ne va intégrer dans le prix de la voiture, le prix de la douane, le prix des assurances ? Vous n’allez pas chaque fois que vous allez payer l’assurance dire que le vendeur aurait dû intégrer ça dans le prix de la voiture pendant 20 ans ? Alors, les gens veulent que Global dise, ma parcelle est à tel prix et se mette à citer tous les frais possibles ! Encore que c’est impossible. Il n’est pas possible d’intégrer des frais qui ne sont pas des frais de Global. Quand un démarcheur vous trouve une parcelle à 1 million, il vous prend en plus une commission. Nous ne prenons aucune commission à Global. Quand nous annonçons 1 million, tu payes, tu es propriétaire de ta parcelle, tu as ton acte de vente. Si maintenant c’est un bien qui relève de la municipalité, il te faut faire une affirmation. Les frais sont officiels, tout le monde les connait. On te fait un devis. Tu peux aller les payer toi-même ou tu peux demander à Global qui sans frais généralement, va te les faire à ta place. C’est des frais que l’Etat perçoit. Au nom de quoi, Global devrait intégrer dans ses prix à lui, ce que l’Etat perçoit. Quand quelqu’un vient pour acheter un bien, on lui dit que Global ne prendra que le prix. S’il veut faire ses formalités, on lui donne gratuitement un devis où il y a chaque chose à payer. Autre chose c’est quoi ?, les formalités sont progressives. Il y a plusieurs étapes dans les formalités administratives jusqu’au titre foncier. On ne peut pas mettre tous les frais jusqu’au titre foncier pour tout le monde. La majorité n’a pas les moyens pour aller jusqu’à ce niveau. On n’est bien obligé de laisser ces frais distincts clairement indiqués au client avant qu’il n’achète en toute connaissance de cause.

Qu’en est-il des parcelles que vous annoncez avec titre foncier et qui font aussi objet de commentaires ?

Certains disent qu’on annonce des parcelles avec titre foncier et qu’après ils doivent payer encore des frais. Ce n’est pas notre faute. C’est la faute de l’Etat. On dit qu’une parcelle est avec titre foncier. Si elle est dans un lot, il faut faire ce qu’on appelle un morcellement administratif, c’est-à-dire extraire un titre foncier à votre nom. Même si c’est un titre foncier à votre nom seul, il faut en faire une mutation. C’est processus qui a un coût et un délai. Que ce soit un morcellement ou une mutation, c’est de l’argent qui va globalement à la direction générale des impôts et aux notaires. C’est la loi qui dit que quand vous achetez une parcelle, vous devez faire ces formalités.

Merci pour ces détails. Revenons à vos années de conseiller du Président Boni Yayi. Vous dites avoir été déçu. De quoi parlez-vous concrètement ? Voudriez-vous nous dire que le chef de l’Etat qui s’est souvent présenté comme un vrai chrétien, a tout le temps menti aux Béninois dont vous ?

Comme on le dit dans certaines langues, vous ne mangerez pas votre piment dans ma bouche. Ce qui est certains un chrétien c’est quelqu’un qui est en relation avec l’esprit de Dieu. Il n’appartient qu’à Dieu de le juger. Dieu nous demande de respecter l’autorité, je respecte l’autorité. Dieu nous demande de ne pas critiquer nos autorités, je ne critiquerai nos autorités. Mais ce qui est sûr, c’est que moi j’ai été engagé à ses côtés parce que je voulais apporter quelque chose au Bénin. Il avait été élu pour faire des réformes et je voulais contribuer aux réformes. J’ai estimé que le plus important pour des réformes c’était la méthode. Les intentions sont bonnes, excellentes et jusqu’aujourd’hui je partage entièrement les intentions, la vision développées par le chef de l’Etat. Mais, il sait qu’à un moment donné je n’ai plus été d’accord avec sa méthode. Je lui ai dit M. Le Président de la République je continue d’adhérer à votre vision mais je contexte votre méthode. Si j’ai accepté d’être un conseiller chargé du management du changement et de la promotion, c’est parce que pour moi, le management, la gestion était plus importante que la promotion. Ce que beaucoup de Béninois y compris les journalistes n’avaient pas compris à l’époque, demandant qu’est-ce qu’il y a à gérer là ? C’était de l’inculture parce que tout ce qu’on reproche à Yayi Boni aujourd’hui relève de la gestion. Tout le monde sait qu’il a fait de bonnes choses, qu’il a eu de bonnes intentions, de bons projets, mais la plupart des réformes n’ont pas abouti. Pourquoi ? Mauvaise méthode, mauvais leadership, mauvais management. C’était comme prophétiquement voyant cela que je m’étais battu et il a donné une suite à cela mais comme tous les Béninois, il croyait que c’était inutile. Donc la cellule a été de mon point de vue, une coquille vide qu’il a vue simplement comme un outil de promotion auquel il n’a jamais donné les moyens d’être un outil de gestion. Et je refusais en tant qu’expert en management de voir les problèmes venir, de dire ce qu’il fallait faire, de dire la bonne méthode sans être écouté pour qu’on fasse les choses avec sa méthode –c’est lui le chef de l’Etat- et que ça fasse des dégâts qu’il faille que moi j’aille dire que c’est de bonnes méthodes en tant que promoteur. Je l’ai fait pendant un moment en me disant que c’est pour le temps qu’on s’ajuste. Mais quand il a été clair pour moi qu’on ne veut pas s’ajuster, que c’était un style choisi délibérément, j’ai dit, je ne suis pas ici parce que j’ai faim, je ne suis pas ici parce que j’aime la politique. Je n’ai jamais été inscrit à un parti politique. Je ne suis pas un politicien dans l’âme. Je suis un technicien passionné de développement, je dois avoir un impact sur la vie des Africains et de l’Afrique. J’ai décidé de partir de la présidence parce que je ne suis pas un hypocrite. Il – Yayi (Ndlr)- m’a dit que si je ne faisais pas la politique, la politique me ferait, qu’il ne voyait pas qu’est-ce que je ferais d’autre. Le temps a prouvé qu’il y a tellement de choses que je fais avec beaucoup de bonheur. J’ai toujours de respect et d’admiration pour lui, mais je continue de penser qu’il aurait pu faire tellement mieux, tellement plus durable et dans une ambiance beaucoup plus pacifique.

Après cette déception, si un nouveau chef d’Etat vous sollicite vos compétences, seriez-vous prêt en tant qu’homme de Dieu de retourner dans cet univers-là ?

Non, je ne travaillerai pour aucun président, je ne travaillerai pour aucun homme. Aujourd’hui je ne travaille que pour Dieu et je travaillerai pour Dieu. Dieu étant le premier responsable du bonheur des hommes tout ce qu’il demandera pour le bonheur des hommes je le ferai. Cela veut dire quoi ? Si ça ne tient qu’à moi, je ne mettrai plus jamais pieds dans l’arène politique parce que j’ai estimé que j’ai perdu plus de temps que j’ai été utile. Je n’ai plus aucune envie de perdre du temps. Je n’ai non plus aucune envie de me vassaliser à un quelconque homme. Je pense qu’être serviteur de Dieu est tellement confortable et me permet d’avoir l’impact que j’ai envie d’avoir sur la vie des gens. Il y a des choses que vous réglez rapidement avec Dieu et qu’en dix ans vous n’arrivez pas avec la politique. Je le comprends tellement que je n’envie en rien ceux qui sont dans la politique. Mais j’ai l’humilité de reconnaître qu’un serviteur de Dieu est un serviteur de Dieu. Dieu pourrait choisir de m’envoyer faire pour la nation des choses. Si j’ai l’assurance – et je sais comment j’obtiens ces genres d’assurance-, que c’est Dieu qui m’envoie faire quelque chose pour mon pays, ce ne sera pas une question d’homme ou de parti, j’accepterais de le faire. Ça mis de côté, ça ne m’intéresse plus la politique.

Après votre départ de la Présidence, vous avez dit avoir une dette de 150 millions Cfa. Comment un jeune de votre âge peut en arriver là ?

J’en suis arrivé en travaillant simplement. Ça ne s’est pas fait en un jour. Contrairement à ce que les gens pensent, quand j’étais à la Présidence, je mettais de l’argent dans les activités publiques parce qu’il était arrivé un moment où je voulais créer les résultats, atteindre des objectifs. Puisque le système ne m’en donnait pas les moyens, mais je l’ai fait par conviction des choses. Il y avait beaucoup de choses que je voulais faire en ces moments-là. Je voulais faire de l’impression numérique. J’ai investis dedans, mais ce fut un fiasco. Puis j’ai fait un prêt de 50 millions à la banque pour construire ma maison. Une dette de 150 millions, c’est très vite fait. La maison est restée en chantier pendant des années. Mais aujourd’hui je l’ai finie et je l’habite. Ce sont des moments où Dieu m’a formé, m’a éduqué. J’ai traversé tout ça et aujourd’hui, je ne dois rien à personne.

Comment vous vous-êtes sorti?

Vous ne pouvez pas les payer tous à la fois. Il faut à un moment faire clairement le point de ses dettes, approcher les gens à qui on doit l’argent, reconnaitre qu’on leur doit de l’argent et de demander qu’on vous laisse le temps de payer en travaillant. Puisqu’à l’impossible, nul n’est tenu. Ce que beaucoup de gens ne savent c’est qu’il y a des lois qui protègent les débiteurs de bonne foi. Si vous n’avez pas volé, vous n’avez pas escroqué, la loi vous protège. Donc au lieu qu’on vous harcèle au commissariat, vous pouvez vous-même prendre l’initiative de saisir le tribunal pour dire que vous devez de l’argent à telle personne et que vous n’avez pas encore les moyens pour lui payer son argent. Ce sont des choses que j’ai découvertes dans la vie. Donc il ne s’agit pas de devoir et de ne pas vouloir payer, mais d’obtenir un calme pour vous permettre de vous organiser pour payer. Vous vous mettez à travailler, vous éviter de faire du gaspillage. Il m’est arrivé des moments où quand bien même j’avais un véhicule, j’ai acheté une moto pour amener mes enfants à l’école. Ce n’était pas un plaisir mais parce que je n’avais plus les moyens de m’offrir une deuxième voiture. Il m’est arrivé d’habiter dans mon bureau 3 à 4 mois. J’estimais à l’époque que mes enfants étaient déjà logés chez leur maman et qu’il n’y avait pas d’urgence à prendre un nouvel appartement. Le soir je pliais le canapé et je dormais là-dessus. Je n’ai pas honte de le dire.

On en déduit que les dettes ne vous ont pas empêché de devenir le patron épanouis de Global que vous êtes aujourd’hui ?

Les gens disent qu’il (Egard Guidibi, Ndlr) est né avec une cuillère à la bouche et d’autres vacuités par ignorance. Je suis entré dans l’immobilier comment ? J’ai fini de vendre tout ce que j’avais. Et il me restait un hectare de parcelle. Le Saint esprit m’a instruit de le vendre. Je résistais et il dit vend le et je vais te bénir par là. Je ne savais même comment vendre. J’ai appelé le délégué. C’était un terrain que j’ai payé à trois millions Cfa deux ans auparavant avec titre foncier. J’ai demandé combien ça doit coûter maintenant, on me dit sept millions Cfa. J’étais prêt le vendre et le Saint esprit me dit de demander combien coûte une parcelle. Je ne savais même la différence entre une parcelle et un hectare. On me dit que c’est 1 ou 1,5 millions Cfa. J’ai demandé au délégué combien de parcelles forment un hectare. Il me dit 16 parcelles sans lotissement. Si je fais le calcul, ce que j’ai acheté à 3 millions dans un intervalle de deux ans, valait presque 20 millions Cfa. Comment on fait le morcellement ? Appelle un géomètre. C’est comme ça que je suis entré dans l’immobilier. C’était comme un flash. C’est au cœur de mes dettes que suis rentré dans l’immobilier. Et naturellement, j’ai gagné de l’argent, j’ai rigoureusement payé mes dettes, mes dimes et autres. Dieu m’a permis de pratiquer concrètement sa parole en faisant preuve d’humilité parce que l’humilité précède la gloire.

Au Bénin, vous avez été un guru du développement personnel que vous qualifiez aujourd’hui de « belle voiture sans moteur », est-ce à dire qu’on a à faire à de l’arnaque ?

Arnaque ! je ne dirai pas parce que arnaque suppose une mauvaise foi. Le développement personnel n’est pas de l’arnaque, je pense plutôt que c’est une vérité incomplète. Puisque moi-même j’ai enseigné le développement personnel, quand on ne fait pas très-très attention, la limite est très-très mince. Le développement personnel est une série de choses, de principes qu’on propose aux hommes de mettre en pratique pour réussir leur développement. Et c’est vrai qu’ils font progresser les hommes bien loin que sans développement personnel. La vérité c’est que le développement personnel est d’inspiration américaine. La plupart des auteurs de développement personnel sont américains. Et on n’oublie  que la plupart des Américains ont été des chrétiens. C’est un pays qui a été bâti par des puritains chrétiens. Ce n’est pas pour rien que la plupart de leurs hommes politiques sont des chrétiens. Quand les Américains ont commencé par réussir essentiellement sur la foi chrétienne sur laquelle ils s’étaient appuyés, le monde a voulu comprendre qu’est-ce qui faisait ce succès américain. C’était déjà à une phase où parti des Français, il y avait le concept de la laïcité qui s’était développé. L’Eglise catholique ayant fait un certain nombre d’abus, les Français ont décidé de séparer la République et la religion. Partant de là, il n’était plus, jusqu’aujourd’hui hélas, politiquement correcte de parler Dieu en public. C’était pas toléré. Les Américains devraient expliquer au monde comment ils ont réussi mais sans parler de Dieu. Ils ont donc créé quelque chose qui prend un peu le corps des principes bibliques mais qui enlève Dieu pour le rendre acceptable. Quand vous lisez la loi de l’attraction, c’est beaucoup de bavardage, de verbiage où vous sentez qu’il y a des noms dits avec des expressions comme le cosmos, de cellule etc. Mettez Dieu à la place, vous verrez que c’est simple. Il y a un mal être dans le développement personnel qui est en fait, de parler de la foi sans oser parler de Dieu. Quand on n’a pas compris ça, avec nos cultures africaines surtout béninoises, très pessimistes où on n’aime les ténèbres, les coups-bas et des gens finalement ont une mentalité d’échec, le développement personnel vient comme un pas de plus, une lumière ou un palier supplémentaire qui rapproche les gens de la réussite en leur communiquant des valeurs beaucoup plus vivantes, dynamiques. De ce point de vue, ceux qui y rentrent font une certaine percée, mais ils sont rapidement limités parce qu’ils se rendent compte que ça ne va pas aussi bien qu’ils le pensent. Donc je considère que le développement personnel est une photocopie un peu pâle de la vérité. La vérité, c’est la bible. Ayant découvert la bible, je regarde un peu comme de la boue, le développement personnel mais je n’en veux pas à ceux qui y sont.

 

Vous êtes Pasteur travaillant pour Dieu dans un univers où des gens s’autoproclament pasteur. Des loups vêtus de peau d’agneau !

Dieu a été très clair, il a bien dit le jour viendra où plein de gens viendront la bible à la main seront des loups, feront des bêtises mais vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Ce n’est pas que chez les pasteurs, il y a plein de gendarmes qui sont passés pour des braqueurs, ce n’est pas pour autant qu’on appelle plus les gendarmes. Il y a plein d’escrocs qui se sont fait passer pour des banquiers comme Icc, mais ce n’est pas pour autant qu’on ne va plus à la banque. Alors Ce n’est pas parce qu’il y a de faux pasteurs comme il y en a dans tous les domaines qu’il n’y a pas de vrais serviteurs de Dieu. La bible même nous dit qu’il y aura des fruits par lesquels on discernera le vrai du faux. Les fruits du Saint Esprit, c’est l’Amour que les gens manifestent, c’est leur maîtrise de soi, leur patience, leur volonté à faire du bien aux gens, leur bénignité… Bref la bible est claire. Quand on ne la lit pas, on comprend n’importe quoi.

Pasteur, chef d’entreprise, consultant, comment faites-vous pour ne pas vous mélanger les pinceaux ?

C’est aussi une des choses que les gens disent souvent. Comment on peut être serviteur de Dieu et patron d’entreprise ? C’est aussi une mauvaise connaissance de la bible. Les gens ont tellement vécu la religion plate et stérile qu’ils prennent cela pour la norme. On ne va pas à l’église, on est l’église. On parle du corps du Christ. L’église ce n’est pas l’ensemble de ceux qui se baladent à l’église. C’est l’ensemble de ceux qui ne vivent plus par leurs propres volontés mais qui deviennent un peu comme des marionnettes du Saint-Esprit. C’est comme si les corps restaient mais étaient téléguidés par l’esprit de Dieu. Partant de là, le serviteur de Dieu n’a pas pour vocation assigné à résidence surveillée à l’église. La vérité c’est que la bible dit que Dieu et le monde attend avec un ardent désir la rémunération des enfants de Dieu. Un enfant de Dieu c’est quelqu’un qui a vocation à impacter le monde. Nous sommes le sel du monde. Nous ne sommes pas du monde, mais nous sommes dans le monde. Le sel rentre dans une sauce pour lui donner de la saveur. Jésus dit qu’on n’allume pas une lampe pour le mettre sous le boisseau. A quoi ça sert d’être serviteur de Dieu, d’avoir la capacité d’impacter les choses et s’enfermer à l’Eglise. Par l’immobilier, je rends ministère. Savez-vous le nombre de personnes dont la vie est détruite, qui sont malheureuses parce qu’il y a du désordre dans l’immobilier ? Mais, c’est une œuvre de Dieu que d’apporter des solutions, d’aider les gens à ne pas être escroqués, volés ! Il y a beaucoup d’autres projets que nous allons lancer bientôt dans différents domaines. Dans tout ce que nous faisons, il y a la volonté en tant que serviteur de Dieu, en tant que personne conduite par Dieu, d’aller apporter la lumière, d’aller apporter la saveur, des solutions, d’être une bénédiction pour les autres dans leurs domaines. Ce n’est pas vrai que le chrétien est un moine. Non, Jésus ne s’est pas enfermé dans un monastère. Il allait partout régler les problèmes des gens. C’est de ce point de vue que le vrai serviteur n’a rien à foutre à l’église sauf quand il a quelque chose à apprendre aux autres à faire ce que Jésus veut. Il est censé sortir, rentrer dans le monde et dans le domaine que Dieu lui a donné, il doit agir, impacter, montrer que Dieu est capable de grande chose.

Oui mais Jésus dont vous parlez a été dans son enfance charpentier près de son père adoptif mais après il a laissé ça pour se consacrer rien qu’à son ministère non ?

Il n’a pas laissé tout ça, il a terminé la boucle. Après il est parti. Quand vous prenez Paul qui a été le plus grand des apôtres, écrit très bien qu’il était vendeur de tentes et que pendant tout son ministère, il a travaillé pour n’être au dépens de personne. Je sais que ça énerve beaucoup de gens parce que je déjoue leur prototype de pasteur. Je veux être un chrétien épanoui, un chrétien n’est pas un crétin. N’en déplaise à ceux qui souhaitent qu’on soit des crétins pour se moquer de nous.

Quelle est la bonne église ? Catholique ou évangélique ?

Il n’y a pas de bonne église ou une bonne religion. Il y a une église. L’église au sens biblique, c’est la communauté, c’est l’ensemble de ceux qui acceptent de ne plus comme ils le veulent mais de vivre, obéissants, manœuvrés par le Saint Esprit. Jésus est Seigneur. Il nous dit de marcher selon la parole. Et comme il le dit dans Apocalypse, qui que vous soyez et quelle que soit la dénomination de votre église, ce n’est pas le plus important, mais débrouillez-vous pour marcher selon la parole. Ce qu’il faut demander à tout le monde c’est de se repentir.

Si vous devriez conseiller un ambitieux jeune voulant partir de rien pour se réaliser, que lui diriez-vous en dehors de prier ?

Bon, je ne dirai pas de prier mais de connaitre Dieu. Il n’y a rien de plus important que ça. Prier, c’est parler à quelqu’un. Je ne lui dirai de parler au président de la République. Je lui dirais, sois ami avec le président de République. Ce n’est pas de prier seulement ou d’aller à l’église, mais c’est de découvrir qui est Dieu. Et quand vous découvrez Dieu, vous découvrez que c’est pragmatique. C’est très concret. Beaucoup de personnes ne connaissent pas le Dieu concret, mais Dieu, c’est la solution. Dieu dit, je suis le chemin. Un chemin pour atteindre quelque chose. Dieu dit ensuite je suis la vie. Ce n’est pas la vie en tant qu’existence. Dieu est la jouissance de la vie. Il est la vérité. Tout ce que tu dois savoir, tout ce que tu dois connaitre pour t’en sortir est en Dieu. Mais quand je dis le seul conseil que je peux donner à un jeune c’est de se connecter à Dieu, c’est hélas ce que je peux dire de meilleur. Tout le reste en découle. Si vous n’avez pas ça, vous n’avez rien. C’est la fondation, la base. Quand vous prenez le livre des Proverbes, c’est un livre de sagesse équipé pour vous en sortir dans toutes les situations de la vie. Si vous lisez le livre de Genèse, c’est un cours de gestion de projets. La meilleure chose c’est de se connecter à Dieu. C’est ce qui me rend heureux et c’est le meilleur conseil que je puis donner.

Réalisation : Olivier Ribouis & Hugh Dato

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