Fatigués des promesses de remboursement jamais tenues, les victimes de l’affaire de placements illégaux de fonds- affaire Icc-services- sont montés hier au créneau pour dénoncer le dilatoire du régime Yayi. Ils menacent de descendre dans les rues si un début de remboursement n’est pas observé d’ici le 14 février prochain.
Les milliers de Béninois spoliés dans l’affaire de placement illégal de fonds communément appelée affaire Icc-services sont fatigués des promesses de remboursement du gouvernement jamais traduites en fait et ils l’ont fait savoir. Hier, jeudi 14 janvier 2016, à la faveur d’une conférence de presse organisée par le comité de défense des intérêts de Icc-services (Cdic Icc-Services) à la Bourse du travail à Cotonou, ils sont montés au créneau. Ceci, pour dire non aux « mensonges et au dilatoire ». Dans son mot introduction lors de la conférence de presse, le président du Cdic Icc-services, Hermann Mêton, a fait savoir que « les gens abusent de (leur) silence ». En effet, a expliqué le président du Cdic Icc-services, c’est à chaque veille d’élections que les promesses de remboursement de leurs sous sont faites par le gouvernement et une fois les élections terminées, plus rien.
Cette attitude du gouvernement, à en croire les spoliés, frisent le dilatoire et cela cesse. « Il faut que gouvernement arrête avec le dilatoire », a déclaré Hermann Mêton. Les spoliés, par la voix du président du Cdic Icc-services sont également revenus sur les différentes procédures à eux imposer pour dénoncer également la disparité dans la procédure d’audition lancée dans les commissariats il y a quelques mois. Aussi, ont-ils, dénoncé le manque de moyens constaté dans les commissariats pour mener à bien l’opération d’audition des victimes. Pour les victimes, « si tant est que le chef de l’Etat veut procéder au remboursement des spoliés comme il l’a juré le 6 avril 2011, il doit commencer par appuyer les commissariats pour que les auditions se fassent en bonne et due forme avec tous les spoliés ». Les spoliés, après avoir crié leur ras-le-bol et leurs souffrances, ont aussi donné un ultimatum au gouvernement. « si le début du remboursement n’est une réalité avant le 14 février prochain, nous allons investir les rues pour nous faire entendre », ont-ils menacé
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