Bénin : Et si zinsou essuyait un échec?

Par ci par là, Lionel Zinsou occupe le débat politique en lien à la présidentielle dont le premier tour est désormais fixé au 6 mars prochain. Bombardé premier ministre dans le gouvernement de fin de mandat du président Boni Yayi, le franco-béninois qui aspire à prendre les rênes du pays après son actuel chef fait feu de tout bois pour parvenir à ses fins.

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Et sur papier, il part incontestablement favori pour ce scrutin avec des ralliements spectaculaires à sa cause dont ceux du Parti du renouveau démocratique (Prd) du chef du parlement béninois, Me Adrien Houngbédji et de la Renaissance du Bénin qui administre la ville de Cotonou, capitale économique du Bénin. Ces deux grands partis de l’échiquier politique du Bénin sont aussi rejoints par des députés populaires dans le pays. Fort de ces soutiens de façade, le super Premier ministre de Boni Yayi occupe le paysage médiatique et donne l’impression d’un prince à qui le trône est garanti. Dans son camp très vite les partisans et les alliés partent en besogne proclamant urbi et orbi un K.O dont ils ont eux seul le secret. Pourtant, il n’est pas à écarter, l’éventualité d’un fiasco pour le franco-béninois. Les apparences étant aussi trompeuses, le candidat de la continuité du régime Yayi pourraient bien aussi échouer lamentablement à la présidentielle. Et cela semble se peaufiner de plus en plus vue que les chantres du K.O avant le match semblent s’essouffler à la répétition de ce refrain. D’autres candidats comme l’homme d’affaires Patrice Talon, l’ancien premier ministre Pascal Irené Koupaki, l’ancien ministre de l’économie et des finances Abdoulaye Bio Tchané et Sébastien Ajavon, le richissime patron de Cajaf-Comon partent également favoris à ce scrutin et enregistrent des avancées considérables sur le terrain. Des sondages effectués par certaines structures ont d’ailleurs éliminé la possibilité d’un K.O. Du coup, le jeu reste très ouvert et les candidats suscités gardent tous leur chance de succéder à Boni Yayi, même contre le désir de celui-ci.

Zinsou devient quoi ?

Dès lors que son échec est prévisible, la question est de savoir ce que fera le premier ministre débarqué au pays, il y a quelques six mois ? Resté toute sa vie en Europe dans les arcanes des systèmes financiers mondiaux et dans l’ombre des hommes politiques français, le franco-béninois accepterait-il de vivre la galère qui pourrait être la sienne au Bénin (en cas d’échec) ou reprendra-t-il le premier vol pour la France ? La question mérite d’être posée au premier ministre même si ses sympathisants pourront agiter comme réponse ses œuvres au Bénin dont la Fondation Zinsou pour lesquelles il n’a pas eu besoin de résider au Bénin.

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