Cedeao : Des manœuvres pour étouffer la candidature du béninois Jean-Pierre Ezin

A l’issue de la 48ème session des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao, tenue à Abuja (Nigeria) en décembre dernier, la présidence de la commission a été attribuée au Bénin.

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Dans la foulée, le professeur Jean-Pierre Ezin, en poste à la Commission économique de l’organisation sous-régionale depuis deux ans comme commissaire chargé du département Education, science et culture, a déposé sa candidature. Il a même reçu le soutien du président de la République, Thomas Boni Yayi. Cependant, à moins de deux semaines de l’officialisation du nom du candidat du Bénin, l’on apprend que le Gouvernement traîne encore les pas.

Que trame-t-on dans les arcanes du pouvoir en ce qui concerne le processus de désignation du prochain président de la Commission de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest)? Malgré la fièvre électorale, qui met tous les projecteurs de l’actualité sur la présidentielle 2016, c’est l’une des questions que se posent sans doute les observateurs de la vie diplomatique du Bénin. En effet, réunie en session (la 48ème) à Abuja, au Nigeria les 16 et 17 décembre 2015, la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement a décidé, suite au management diplomatique du président Boni Yayi, d’attribuer au Bénin la présidence de la Commission, pour le mandat de transition (2016-2018). Le mandat de l’actuel président, le Burkinabè Kadré Désiré Ouédraogo étant venu à terme, le Bénin devrait transmettre le nom de son candidat en février 2016 au plus tard, en vue de son officialisation par l’organisation. Suite à l’annonce de l’attribution du poste au Bénin, notre compatriote, le professeur Jean-Pierre Ezin qui revenait de l’Union africaine, où il avait occupé presque les mêmes fonctions, a fait acte de candidature. Pour la fonction, l’homme est un grand favori.  Puisqu’il allie à la fois le profil, les atouts et l’expérience nécessaires. D’ailleurs, en décembre dernier, le chef de l’Etat lui a accordé une audience, en compagnie de l’ambassadeur du Bénin au Nigéria, Moustapha Lalèyè. A cette occasion, le président Boni Yayi n’a pas tari d’éloges à l’endroit du professeur  dont il garde un excellent souvenir. Il a reconnu à l’occasion les mérites de l’homme et lui a promis son soutien personnel ainsi que celui du Bénin. Selon les dernières informations, le professeur Ezin reste le seul candidat en lice pour ce poste.  

Mais pourquoi ça tarde?

Cependant,  à une semaine de la date de prise de service du nouveau président de la commission, le Bénin n’a pas encore transmis aux instances habiletées de la Cedeao le nom de son candidat officiel. Malgré les trois lettres de relance de la Commission et du Président sénégalais Macky Sall, président en exercice de la Cedeao, le gouvernement n’a pas réagi.  Que cache donc cette attitude des autorités béninoises ? Seulement, une autre candidature que celle de Jean-Pierre Ezin ferait perdre à ce dernier son poste actuel de commissaire chargé du département Education, science et culture. Il verrait son mandat écourté. Le Bénin ne pouvant pas avoir plus de deux représentants dans la commission de la Cedeao

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