Pascal Koupaki sur l’Ortb : « L’argent est le principal mal qui ronge ce pays »

Attendu par des millions de Béninois pour présenter les grands axes de son projet de société, Pascal Irenée Koupaki était hier soir l’invité de l’émission «Moi président » sur l’Ortb. En 52 minutes, le chantre de la Nouvelle conscience est resté fidèle à son discours de sincérité.

Publicité

Son diagnostic du mal dont souffre le « patient » Bénin et les recettes proposées pour le guérir le singularisent dans le flot des candidats qui sollicitent les suffrages des électeurs. En un mot, il s’est révélé comme l’homme de la situation. Un grand oral réussi, entamé par un rectificatif sur sa date de naissance, un diagnostic qui force l’admiration et une batterie de solutions assez originales. L’homme qui dédaignait jadis la parole en est devenu maître. En 52 minutes, il n’a jeté le moindre coup d’œil dans un document, preuve qu’il maîtrisait son sujet. Au début, quelques pics à la gouvernance Yayi où tout était centré sur lui seul. Tous les ministres lui rendaient directement compte. Ceci n’a pas trop permis aux collaborateurs du Chef de l’Etat de donner le maximum d’eux. Quant à lui, il a pourtant mis ses expériences acquises ailleurs au service du Chef de l’Etat mais hélas, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. Mais cette expérience lui a permis de faire un bon diagnostic de la situation. Aussi a-t-il entamé une tournée nationale pour appréhender avec précision l’ampleur des problèmes. « J’ai décidé d’engager dans une voie civique en discutant avec les Béninois ». C’est qu’au moment où il était aux affaires, il avait décelé assez d’imperfections. Raison pour laquelle il déplore la non organisation d’un séminaire sur la réconciliation qui aurait fait avancer les choses. Car, son ambition c’est de bâtir un Bénin nouveau, un Bénin de l’unité et du travail. Mais on ne peut atteindre cela tant que  l’argent continue d’être le maître de tout le monde. En un mot, il présente un pays gangrené par la corruption et dont les fils sont divisés et ne regardent pas la dans la même direction. « L’argent est le principal mal de ce pays », a-t-il déclaré.

Développer le Bénin à partir des villages

Bien qu’il soit dans le lot des derniers candidats sur le bulletin unique, Koupaki pense qu’il sera le premier après le scrutin. Il compte sur la pertinence de ses propositions. Il compte assainir les finances publiques, le système partisan qu’il proclame en faillite avec 250 partis. Mais cette réforme ne saurait prospérer sans qu’on ne réforme le système judiciaire. Là- dessus, Koupaki pense qu’il faut revoir le Conseil supérieur de la magistrature et revoir le mode de désignation  du président de la Cour surpris. L’autre grande réforme, c’est la décentralisation. Pour lui, il faut revenir à la vraie décentralisation. « Je vois la déperdition des ressources lorsqu’on gère les choses à distance. Le développement du Bénin ne viendra pas de la ville mais des villages », a-t-il affirmé. Sur l’école béninoise, il se désole que les savoirs endogènes propres à nous-mêmes  n’y sont pas enseignés pour former le Béninois. « L’école Béninoise n’est pas la nôtre. Personne n’enseigne les savoirs endogènes », se désole-t-il avant d’ajouter qu’aucun peuple ne s’est développé avec une langue d’autrui.  Ce n’est pas pour rien que son logo est composé d’un trône, preuve de son attachement à la tradition. En somme, Pascal Irenée Koupaki s’est posé comme un vrai candidat de rupture qui n’accorde aucune tolérance à la corruption, aux scandales, aux concours frauduleux, aux discours attentatoires à l’unité nationale. Le mécanicien en chef qui pourra bien réparer le moteur Bénin tombé en panne

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité