C’est avec des noms à l’appui que le Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac) est monté au créneau dans l’après-midi de ce lundi 25 avril 2016 pour exposer des dossiers de faux diplômes, de double salaire pour un seul poste de responsabilité et de mauvaise gouvernance au sein de l’administration publique béninoise.
C’était à la faveur d’une conférence de presse animé par le Président du Front, Jean-Baptiste Elias au Codiam à Cotonou. Au tableau, 4 dossiers. Le premier épingle l’actuel directeur des affaires financières (Daf) de l’Office béninoise des recherches géologiques et minières, Codjo Tadja Baba nommé d’après les conclusions des investigations du Fonac sur la base d’un master en management de projet non homologué, non validé. Sur la base du même diplôme l’accusé avait déjà été nommé au Controlec, rappelle le conférencier qui informe qu’à ce niveau, les doutes ont amené le directeur de la structure à demander à tout son personnel l’authentification des diplômes. Et les recherches ont prouvé que ce master n’est pas valide. Curieusement, c’est bien après que le sieur a été nommé en décembre 2015 Daf de l’Obrgm.
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Dans le second dossier il s’agit d’une attestation de maitrise en droit falsifiée par sieur Jean Binessi Obinto pour passer le concours d’officier de justice auquel il a été admis. Il est actuellement en poste au ministère de la justice. En effet, d’après les réponses du professeur Joël Aivo, doyen de la faculté de droit de l’Université d’Abomey-Calavi où l’auteur prétend avoir fait sa maitrise, aux questions écrites du Fonac, Jean Binessi Obinto a échoué déjà en licence après trois années sans succès en troisième année de droit.
En troisième point, Jean-Baptiste Elias a évoqué son passage à la l’Agence nationale des petites et moyennes entreprises. Outre les problèmes de mauvaise gestion, le conférencier informe que son équipe s’est rendue compte de ce que le Directeur général de l’agence, Kpèyéton Houansodji émarge à la fois au budget national et au niveau de la trésorerie de l’agence pour ce seul titre de Dg. Et ce, pendant que son adjoint est sans salaire. Cette situation a duré trois ans selon le Fonac.
Le 4ème dossier de la conférence est relatif à l’affaire Ppea II. A propos, le Fonac informe que non seulement le Bénin a perdu les fonds, il a payé près de 4 milliards de francs Cfa que les Pays-Bas ont refusé de payer suite au non respect des procédures de passation de marché et autres.
Le but pour le Fonac de révéler tous ces dossiers est d’inviter le nouveau gouvernement à jouer son rôle afin que chacun des accusés paye les frais de leurs actes. Ce serait déjà une manière pour le nouveau régime de prouver sa volonté et détermination de mettre fin à l’impunité
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