Le tableau, loin d’être reluisant est globalement très sombre. Le premier quinquennat du Docteur Thomas Boni YAYI sans combler totalement les attentes a quand même apporté quelques lueurs d’espoir, mais déjà vers la fin de ce quinquennat il y avait une déception naissante.
L’homme de 2006 aurait sans doute maintenu son image de marque s’il s’en était arrêté à un seul mandat présidentiel en déposant le tablier en 2011. A la faveur d’un KO spectaculaire et surprenant, il a rempilé et c’est ce second mandat dont le décryptage laisse un goût très amer qui a complètement et définitivement terni son image. Cela se résume en quelques points :
- Non-respect des décisions de justice
- Augmentation drastique du train de vie de l’Etat
- Protection et promotion de cadres aux compétences douteuses et impliqués dans de sales dossiers.
- Menacespermanentes à l’encontre de la classe politique
- Scandales politico financiers
- Dossiers tentative d’empoisonnement et de coup d’état
- Validation de concours frauduleux par décret
- Recherche obsessionnelle d’un troisième mandat.
En clair au cours de ce deuxième quinquennat, les béninois ont eu l’impression de vivre une démocratie désordonnée et sans éthique. Les scandales financiers et les éléphants blancs sont légions, le respect du bien public n’existe plus, des milliards disparaissaient à droite et d’autres se volatilisaient à gauche. Et pourtant le Benin est un pays économiquement faible. La corruption a atteint son paroxysme tant et si bien que notre pays est classé premier Etat corrompu de l’Afrique. C’est déshonorant. La performance économique de notre pays a chuté, c’est le moins que l’on puisse dire surtout quand on apprend de source indiquée que notre voisin le TOGO nous dépasse de deux rangs sur le plan de la croissance économique. En somme disons que le pays allait très mal. La déconfiture socio-politique étaittotale. Par exemple, les excuses qui suivaient les dérives verbales de Boni YAYI n’étaient pas acceptées du fond de cœur par les Béninois, au contraire elles étaient tournées en dérision faisant de l’homme la risée des citoyens. C’est donc à causedes affres et des frasques du régime YAYI au cours de ce deuxième quinquennat que le peuple a saisi le 20 Mars 2016 l’occasion du deuxième tour de la présidentielle pour exprimer sa souveraineté en barrant la route à l’homme du changement qui voulait coûte-que –coûte propulser le franco Béninois Lionel ZINSOU à la tête de l’Etat béninois après avoir vainement cherché un troisième mandat. Ce faisant, les béninois ont mis fin à l’ère d’une démocratie désordonnée et sans éthique. Le président de la république sortant n’y a absolument rien pu. Non seulement il n’a pas pu bondir, mais encore il a été obligé de remettre le pouvoir aux petits de la République. Ainsi va la vie.
C’est regrettable de devenir la risée sur les chaines de radio et de télévision après avoir été pendant une décennie le premier citoyen de la Nation.
A partir du 06 Avril 2016 où un nouveau soleil s’est levé sur notre pays, le régime de la rupture conduit par le Président Patrice TALON, décidé à asseoir le Bénin sur des bases éthiques durables doit effectivement rompre avec les pratiques qui tuent notre pays. Ainsi par exemple tous ceux qui dans un passé récent ou lointain ont posé des actes socialement injustes ou économiquement dommageables pour notre pays doivent en répondre et le plus tôt possible. Ce ne sera que justice. De plus, l’expression chasse aux sorcières doit être bien comprise des gens. Alors, interpeller quelqu’un au sujet d’un sale dossier dans lequel il est impliqué ne sera plus assimilable à une chasse aux sorcières. Annuler les concours frauduleux de ces derniers moments serait tout à fait normal. On devra même recenser, interpeller et sanctionner ceux qui ont organisé lesdits concours. On ne peut pas obliger les citoyens àaccepter les résultats d’un concours frauduleux, on peut par contre leur imposer l’éthique, c’est-à-dire les bons comportements, le respect des lois de la République, le respect du bien public.
Chers compatriotes il est temps que cela change dans notre pays. Ensemble œuvrons pour que les reformes salutaires annoncées par le Président Patrice TALON vu aujourd’hui comme un messie voient le jour et passent à une phase d’application. Ce dernier veut asseoir le pays sur des bases saines et visiblement le peuple adhère à cette noble ambition, l’euphorie qui a éclaté sur tout le Territoire National au soir du 20 Mars 2016 en est une preuve patente (victoire de TALON, défaite de ZINSOU et déchéance de YAYI). Nous avons alors rompu avec le pillage des ressources nationales. La rencontre du 18 Avril 2016 à Abidjan avec Boni YAYI, Faure GNASSINGBE et sous la houlette du chef de l’Etat Ivoirien ALASSANE Ouatara n’amènera pas le Président Patrice TALON à se dérober à ses obligations car ce Nouveau Départ est une véritable Révolution à pérenniser. Cultivons les vertus pour que le Bénin se porte bien. C’est ce que je crois. Vive le BENIN
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