Marcelline Gbèha Afouda, Présidente de la Haute cour de justice (Hcj) est contre l’idée de la suppression de son institution. En marge d’un séminaire ce jeudi à Natitingou, Mme Gbèha Afouda a indiqué qu’il n’y a pas de raison de supprimer cette institution chargée de juger des hauts fonctionnaires politiques coupables de crimes graves dans l’exercice de leurs fonctions.
Elle a déclaré qu’à l’issue de ce séminaire il y aura des actions qui « dissuaderont certains de toutes velléités de suppression de la Haute cour de justice ». Nul doute que la présidente de la Hcj répond aux détracteurs de l’institution qu’elle dirige. Instituée par la Constitution du 11 décembre 1990, cette institution qui n’a connu aucune affaire est jugée budgétivore par des citoyens et même des élites béninoises. Mme Gbèha Afouda estime que la suppression de la Hcj est « une stratégie pour garantir à jamais l’impunité des gouvernants ». A son avis la Hcj n’est pas un obstacle à la sanction, mais plutôt, des institutions devant prendre en compte les nombreuses propositions déposées sur leurs tables. Elle assure que tout ce qu’attend la Hcj, c’est d’ « être saisie » pour les cas de gouvernants trainant des casseroles. Tenant fortement à la préservation de la Hcj, elle a indiqué que des propositions concrètes seront déposées à la Commission en charge des réformes institutionnelles et constitutionnelles mise en place par le Président Patrice Talon.
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