Réformes au Bénin: Les aspirations des femmes des marchés et des jeunes

Réunis en forum à la Bourse du travail, vendredi 27 mai dernier, à l’initiative de la Cocumab, de l’Unseb et de l’Anadec-Bénin, les femmes des marchés et les jeunes ont fait part de leurs aspirations qu’ils souhaitent voir érigées en lois par la commission Djogbénou.

Les femmes des marchés du Bénin, de même que les jeunes, ne veulent pas rester en marge du débat qui a lieu actuellement concernant les réformes politiques et institutionnelles annoncées par le président Patrice Talon. Vendredi 27 mai dernier, à l’initiative de la Coordination des comités d’action des usagers des marchés du Bénin (Cocumab), de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb) et de l’Association nationale des diplomés sans emploi et des chômeurs du Bénin (Anadec-Bénin), ils se sont donc réunis en forum pour rendre publiques les propositions à la commission technique chargée des réformes politiques et institutionnelles.

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Dans les déclarations qu’ils ont lues au terme du forum, Thérèse Waounwa (photo) pour les femmes des marchés et André Assè, pour les jeunes, n’ont pas caché leur scepticisme quant à la capacité de la commission de sortir de la « catastrophe ».

« La commission va commettre les mêmes erreurs du passé  ce qui ne permettra pas à notre pays de sortir de la catastrophe  et du Waxala », ont fait savoir les porte-paroles des femmes et des jeunes qui estiment que la seule porte de sortie pour le Bénin, c’est l’organisation des états généraux du peuple.

Aspirations

Mais en attendant que le gouvernement du président Patrice Talon se décide à organiser ces états généraux, les participants au forum des femmes des marchés et des jeunes voudraient voir inscrites dans la prochaine constitution, les « bases d’une bonne gouvernance qui va tourner  complètement  dos à celle issue de la Conférence 1990 qui a conduit depuis 25 ans le Bénin dans la catastrophe et depuis 10 ans dans le Waxala avec la gouvernance de Boni Yayi ». Ces bases, selon les manifestations sont, entre autres, la fin de l’impunité, la représentation des usagers des marchés à l’Assemblée Nationale, la transformation sur place de nos matières premières, l’élection et la révocabilité des responsables des sociétés et offices d’Etat, l’instruction dans nos langues maternelles. Les participants souhaitent également la gratuité de l’école et  de toutes les formations, l’instauration d’un système éducatif patriotique, la non privatisation des secteurs stratégiques de notre pays et l’octroi d’allocation sociale à tous les jeunes au chômage

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