Réformes constitutionnelles : les principaux points en discussion au sein de la commission

Dans la perspective d’une réforme constitutionnelle, le président de la République du Bénin, Patrice Talon a mis sur pied une commission chargée de penser les réformes. Installée le 6 mai dernier, la commission doit livrer les rapports de son travail dans quelques 35 jours.

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A quel niveau se trouvent les travaux dix (10) jours après l’installation de la commission ? Et quels sont les points en discussion entre les trente et cinq (35) commissaires ? Dans une interview accordée à Radio france internationale (Rfi), le vice-président de la commission, Karimou Chabi Sika a levé un coin de voile sur l’évolution et les travaux au sein de la commission. Selon l’ancien député et candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, deux grandes réformes sont en étude au sein de la commission. La première réforme est relative au mandat unique du chef de l’Etat. A en croire Chabi Sika, c’est « la proposition phare la plus innovante ».

«  Nous l’avons constaté que lorsque vous êtes sous un régime de deux mandats, dès le premier mandat vous faites tout, à tout prix, pour avoir un deuxième mandat. Donc en général, il y a des considérations totalement politiciennes », a défendu le vice-président de la commission qui se hâte d’indiquer les débats ont actuellement cours entre les membres non seulement sur la proposition de mandat unique mais aussi sur la durée.

Système partisan et équilibre institutionnel

Le deuxième grand projet en examen est le système partisan. Aux dires de Chabi Sika « les acteurs politiques sont unanimes que le système partisan au Bénin est totalement à refonder parce qu’il ne fonctionne pas ». Outre cette réforme, les membres de la commission chargée des réformes constitutionnelles et institutionnelles se penchent également sur d’autres projets, notamment le rééquilibrage des institutions de la République.

Mais est-ce que le temps n’est-il pas insuffisant pour le travail à abattre ? Le vice-président de la commission pense que non. Car, explique-t-il, la plupart des sujets sont déjà connus des membres.

«Le nouveau dans tout ceci, c’est fondamentalement le mandat unique. Tous les autres sujets d’une façon ou d’une autre avaient été déjà discutés. Les visions n’étaient peut-être pas les mêmes, n’étaient pas partagées. Mais aujourd’hui, avec les expériences, de plus en plus on fera le consensus pour aller à l’essentiel »,  a confié Chabi Sika.

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