Les hommes de médias Wilfried Houngbédji et Basile Tchibozo étaient les invités de Gédéon Vègba sur l’émission ‘’Eclairage’’ de Radio Bénin ce dimanche 22 mai consacrée à la décision gouvernementale de suspension des contrats de publicité et de communication.
Par un communiqué du Gouvernement, les contrats de publicité et de communication entre les organes de presse et les administrations publiques ont été suspendus. Cette décision qui fait couler beaucoup d’encre et de salive était le sujet débattu par les journalistes Wilfried Houngbédji et Basile Tchibozo sur l’émission ‘’Eclairage’’ de la Radio nationale ce dimanche 22 mai 2016. Les deux acteurs des médias étaient invités à se prononcer sur le thème : « Suspension des contrats de publicité et de communication par le gouvernement : Quel avenir pour la presse ? »
Houngbédji défend
Cette décision bien qu’elle soit difficile à accepter par les médias doit avoir une cause raisonnable. C’est dans cet ordre d’idées que Wilfried Houngbédji a tenu son argumentation tout au long de l’émission. Le journaliste au quotidien ‘’La Nation’’ estime que c’est une décision passagère du Gouvernement, le temps de voir clair dans le secteur des médias. Pour lui, il faut que les organes de presse se mettent en règle car il y a trop d’organes fictifs au Bénin. « Le gouvernement n’a aucun intérêt à détruire, au contraire il veut améliorer le secteur », a-t-il laissé entendre. Selon Wilfried Houngbédji on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Le journaliste juge nécessaire cette interruption temporaire même si cela peut créer un sérieux problème en ce qui concerne les revenus mensuels au sein des organes.
Décision « brutale et violente », selon Tchibozo
La décision elle-même n’est pas mauvaise en soit mais c’est la démarche entreprise que juge arbitraire le second invité. Basile Tchibozo considère que cette décision se devait d’être accompagnée par une explication par le gouvernement. « C’est une suspension abusive et dictatoriale », déclare l’invité. Il pense que dans un pays de culture démocratique on ne devrait pas prendre des décisions aussi violentes et dures. Pour lui, si le Gouvernement veut mettre de l’ordre dans la corporation, il n’a pas à mettre tout le monde dans le même sac. Il affirme qu’on ne peut mettre en péril des organes sérieux qui respectent le code d’éthique et de déontologie de la presse parce qu’on veut assainir le secteur. Si cette décision n’est pas revue « des organes vont fermer au plus dans 2 semaines », insiste-t-il
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