(Les reproches de la Chambre des comptes au régime Yayi) Au cours de l’examen du projet de loi de règlement, gestion 2014 hier au palais des gouverneurs à Porto-Novo, en présence du gouvernement représenté par le ministre des finances, Romuald Wadagni et de son homologue de la justice chargé des relations avec les institutions, Joseph Djogbénou, des déballages ont été faits aussi bien par le gouvernement que par les honorables députés.
Ces derniers sont tombés des nues lorsque le ministre Romuald Wadagni a confirmé que le régime précédent sous Boni Yayi a laissé les caisses du pays dans un état désastreux, surtout durant les trois premiers mois de l’année 2016. Tout ceci dira t-il, serait même mentionné dans le procès verbal de passation de charge entre lui et son prédécesseur.
Par la même occasion, il est revenu sur les observations du Fmi et celles de la Chambre des comptes de la Cour suprême. En effet, dans le rapport présenté hier par la commission des finances et des échanges, il est mentionné certaines observations et recommandations de la Cour. En effet, au terme de l’examen des documents de reddition des comptes sur la gestion 2014, la Cour a critiqué certaines irrégularités notées et fait des observations en l’occurrence relatives entre autres, à la persistance de la pratique d’exécution de dépenses en l’absence d’autorisation budgétaire, à la mauvaise structuration du document budgétaire, à l’ambiguïté de la nature du budget annexe, à l’utilisation inappropriée des fonds de concours, aux insuffisances dans l’exécution des Comptes Spéciaux du Trésor, aux dépassements irréguliers de dotations budgétaires, à l’insincérité des prévisions de dépenses et à la non fiabilité de certains chiffres.
Elle a relevé en particulier le refus du Ministère en charge des Finances de fournir certaines informations demandées par la Juridiction. Face à toutes ces observations, la plupart des députés intervenant ne sont pas restés insensibles. Pour certains députés, il faut carrément rejeter cette loi de règlement. D’autres ont mis en garde le gouvernement de la rupture de ne pas emboiter le pas au régime précédent en matière de gestion budgétaire. Finalement, au terme des explications du président de la commission des finances et celles du ministre des finances, la majorité des députés ont donné favorablement leurs voix au texte de loi, sauf la présidente Rosine Vieyra Soglo qui a voté contre
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